ISS: un russe "va aux champignons" dans le module Zaria

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L'ingénieur de bord de l'Expédition 30, Anatoli Ivanichine, s'est occupé pendant quelques jours de la semaine d'une chose pas tout à fait ordinaire : la desinfection du plus ancien module de la station, informe ITAR-TASS.

L'ingénieur de bord de l'Expédition 30, Anatoli Ivanichine, s'est occupé pendant quelques jours de la semaine d'une chose pas tout à fait ordinaire : la desinfection du plus ancien module de la station, informe ITAR-TASS. Il a consacré presque toute sa journée de travail de lundi à nettoyer, avec la substance Fongistat, les surfaces derrière les panneaux du module de service et de fret Zaria, et a poursuivi ce travail mardi et mercredi.

Pour contrôler la situation écologique à l'intérieur de l'ISS, qui fonctionne depuis une bonne dizaine d'années, les équipages mènent l'expérience " Biodégradation ", dans le but d'établir les dommages biologiques causés par les micro-organismes et les bactéries qui apparaissent dans leur " maison orbitale ". Les spécialistes sont surtout préoccupés par l'état microbiologique dans le plus ancien module de l'ISS, Zaria, où les premiers équipages avaient par imprudence introduit des champignons. " Les cosmonautes se lavaient dans Zaria, et puis rangeaient les serviettes et le linge humides sur les panneaux ", avait précédemment raconté la chef du laboratoire de microbiologie de l'Institut de problèmes médico-biologiques de l'Académie des sciences, Natalia Novikova. Résultat : les champignons apparus dans le module ont gravement détérioré l'état sanitaire et microbiologique dans le module. A l'époque, il a été prescrit aux cosmonautes de procéder à un nettoyage général du module Zaria qui est depuis contrôlé de près par tous les équipages suivants.

Même aujourd'hui, quand les pays partenaires à l'ISS ont convenu de prolonger l'exploitation de la station jusqu'à 2020 et au-delà, probablement jusqu'à 2028, la décision définitive qu'ils prendront dépendra de l'état technique de ses modules, surtout de Zaria qui en est le centre fonctionnel. La compagnie Boeing a étudié avec le Centre Khrounitchev les moyens de prolonger la vie de Zaria. Ce premier module a été construit chez Khrounitchev d'après un contrat avec Boeing, et mis en orbite en novembre 1998. Un mois plus tard, le module américain Unity a été arrimé à Zaria, formant ainsi un assemblage russo-américain qui devait devenir une sorte de fondement sur lequel la station a été ensuite construite. " Il est possible que, techniquement parlant, le module de service et de fret puisse fonctionner pendant 30 ans ", estiment les experts de Roscosmos.

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