Toute tumeur a son propre système d’irrigation sanguine. Les médecins russes proposent de boucher les vaisseaux qui mènent à la tumeur. Peu douloureux pour le malade, l’intervention chirurgicale a un grand effet thérapeutique.
Une opération à faible risque
«C’est une opération à faible risque. C’est comme une piqûre. Elle donne de très bons résultats et peut être utilisé sur différents types de tumeurs. Il ne s’agit pas d’un traitement principal mais d’un traitement auxiliaire qui vise à en favoriser d’autres», affirme le professeur Alexandre Balberkine.
«Le nouveau traitement ne convient cependant pas à tous les types de tumeurs. Ainsi le chondrome (tumeur osseuse) a une irrigation sanguine insuffisante pour qu’on puisse arrêter sa croissance en bouchant les vaisseaux. Mais le traitement proposé par les médecins russes montre de bons résultats lorsqu’il s’agit de l’exostose et du myélome. Par ailleurs, ce traitement permet de ralentir la croissance des tumeurs et de diminuer les douleurs pour les malades auxquels l’intervention chirurgicale est interdite. Du reste, c’est un traitement qui est, pour le moment, expérimental», poursuit le professeur Balberkine.
Les médecins des pays de la CEI ont déjà manifesté leur intérêt. Les oncologues allemands utilisent déjà le traitement russe pour interrompre l’irrigation sanguine des tumeurs lors du cancer du colon et du rein ainsi que des excroissance sur l’épine dorsale.