Pour que la terre ne cède plus sous nos pieds

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Pour que la terre ne cède plus sous nos pieds - Sputnik Afrique
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Des scientifiques russes viennent d’entamer une série d’expériences uniques permettant de prévoir avec une grande certitude les glissements de terrain et de réaliser des projets de protection des zones dangereuses. De part ses caractéristiques, ce dispositif est bien supérieur à ceux existants dans le monde, fait remarquer un des fondateurs du programme de recherche. Cela intéresse déjà des entreprises du BTP russes et étrangères.

Les glissements de terrain causent des dégâts majeurs aux infrastructures routières, aux bâtiments, aux lignes électriques, etc. Des spécialistes du monde entier cherchent des moyens de protection contre ses catastrophes naturelles. L’année passée seulement, de sérieux éboulements ont touché l’Italie, le Brésil, le Pérou, le Mexique, la Colombie, l’Arménie, l’Ukraine. Enfin, la nature s’est particulièrement déchainée en Chine. En juillet 2011, une portion d’autoroute, dans le Sichuan a été ensevelie. Cet automne, c’est tout un quartier et deux usines de la ville de Sian, à l’Ouest du pays, qui ont été détruits par des tonnes de boue et de cailloux. Des centaines de personnes ont trouvé la mort. En mars 2012, plus de 300 familles géorgiennes ont été touchées par des coulées de boues. Le gazoduc Nord-Sud, entre la Russie et l’Arménie, a même été coupé temporairement. La construction des infrastructures olympiques dans la ville de Sotchi est aussi inquiétante. Plusieurs éboulements ont déjà enseveli la nouvelle autoroute.

Les scientifiques russes proposent une méthode de lutte efficace contre ses processus naturels meurtriers. Les programmes de la série RUST (calculs de stabilité) sont les fruits du travail minutieux des chercheurs de l’institut « Giyproretchtrans ». Plus de 1 000 zones géographiques dangereuses ont été étudiées. Le programme recherche et détermine les endroits où le sol est le plus à même de glisser, dit le directeur de l’institut, Vladimir Roudometkyn.

« Ce programme est unique car la liste des zones dangereuses étudiés est quasi exhaustive. Avec une seule mesure, le programme peut déterminer le comportement des pentes en cas de glissement de terrain. Il n’existe pas d’appareil similaire dans le monde. De plus, on peut voir comment vont résister les constructions sur ces pentes ».

RUST permet aussi d’enregistrer l’activité sismique de la région. Par exemple, si l’on conduit des travaux sur la côte de la mer Noire, le programme peut déterminer les caractéristiques de cette région, et donner des informations sur les caractéristiques locales de la croute terrestre aux populations. Enfin, ce programme ne permet pas seulement de prédire avec exactitude la probabilité d’un éboulement, mais il aide aussi à lutter contre lui, souligne Vladimir Roudometkine.

« Nous informons aussi les gens sur les gestes à faire pour se protéger : où planter les pieux, comment adoucir une pente, en fonction des situations, nous proposons des solutions différentes ».

Selon le directeur de l’institut de recherche, les professionnels de la branche ont donné grand crédit à la série de programmes RUST. Ils ont même été présentés il y a peu aux PDG d’entreprises du BTP russes et bientôt il y aura des présentations à l’étranger. Les pays d’Amérique Latine, d’Afrique et la Chine sont particulièrement intéressés. La méthode a déjà été approuvée et testée dans certaines provinces russes. De nombreux ponts, des routes, des pipe-lines ont déjà été construits en Russie grâce à ce programme.

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