L'avenir radieux de l'énergie solaire

© Photo : EPAL'avenir radieux de l'énergie solaire
L'avenir radieux de l'énergie solaire - Sputnik Afrique
S'abonner
L’année 2020 sera l’année du boom de l’énergie solaire, affirme l’Association européenne de l’industrie photovoltaïque. L’année 2012 a marqué un tournant avec la puissance de toutes les usines solaires du monde ayant atteint 100GW. Et ce n’est pas une limite : l’Association prévoit que ce chiffre sera augmenté de six fois d’ici huit ans. Mais les experts appellent à la prudence dans ses prévisions en indiquant que le gaz et le nucléaire ne céderont pas leur place de leader.

Les chiffres frappent l’imagination : la puissance de toutes les usines solaires du monde a augmenté de presque 30 GW pour atteindre 100GW soit la puissance d’une dizaine de centrales nucléaires. Avec ce rythme de croissance, l’industrie a de belles perspectives et toutes les chances d’évincer à terme les sources d’énergie traditionnelles, affirme l’Association. Ces prévisions sont cependant un peu spéculatives, font remarquer les experts. 

« Cela est avant tout lié aux « forfaits verts » qui sont supérieurs de plusieurs fois aux forfaits normaux, mais les compagnies énergétiques doivent acheter cette énergie chère pour que les investisseurs soit remboursés. Cela a conduit à deux résultats : l'explosion de la construction des éoliennes et des panneaux photovoltaïques en Europe. Des emplois ont ainsi été créés, et puis c’était le moyen de ne pas dépendre des fournisseurs d’hydrocarbures extérieurs dont la Russie. Avec cela, c’est l’énergie qui est devenu plus chère. Par exemple, en Allemagne, ces « forfaits verts » qui sont plus élevés ne sont payés que par la population. Les forfaits normaux s’appliquent aux entreprises », selon Sergueï Pikine, président de l’Institut de l’énergétique nationale.

Même en 2012, l’année de crise, l’industrie photovoltaïque a réussi à battre les records. Il ne reste que de préciser quel était le prix payé. En Italie et en Espagne où le coût de production du kilowatt d’énergie verte est passé d’un euro à 10 centimes, les voix se lèvent pour exiger la fin des subventions indirectes de l’industrie. Même les Allemands investissent désormais moins dans ce secteur, précise Sergueï Pikine.

Quant aux prévisions optimistes concernant les marchés émergents tels que la Chine ou l’Inde, elles suscitent encore plus d’interrogations, estime l’expert.

« L’énergie solaire n’est pas en mesure de garantir la sécurité énergétique de l’Inde. La majeure partie de la population n’a tout simplement pas accès à l’électricité. C’est pourquoi aujourd’hui leur objectif est d’avoir suffisamment de grandes centrales énergétiques pour couvrir ce déficit. L’industrie solaire, elle va se développer surtout dans les régions éloignées. Mais dans les régions industrielles importantes, le nucléaire restera la priorité absolue ».

Cette conclusion est confirmée par les commandes de centrales nucléaires. Ainsi, le russe Rosatom qui a déjà construit une centrale nucléaire en Chine, est en train d'en édifier une en Inde, d'autres étant planifiées au Vietnam et en Afrique du Sud, pays où le soleil ne manque pourtant pas.T

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала