Des scientifiques russes savent où se cache la « matière noire »

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Des scientifiques russes savent où se cache la « matière noire » - Sputnik Afrique
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Une équipe de recherche russo-américaine a présenté une nouvelle théorie portant sur la composition et de la localisation de la « matière noire » dans l’univers. Cette substance n’émet pas de rayonnement électromagnétique. Elle est donc toujours imperceptible par les appareils actuels. Jusqu'à présent, les scientifiques n’ont fait qu’émettre des suppositions sur la localisation de cette matière mystérieuse.

« Nous savons où chercher, a déclaré le groupe de physiciens russo-américain. Elle forme un disque autour des galaxies, des étoiles et des planètes. »

Voir l’invisible et connaître l’inconnu, voilà la devise qui guide actuellement le travail de l’équipe de chercheurs russo-américains de l’Université d’Harvard. Sur la question de la « matière noire » nous avons aujourd’hui plus de questions et d’hypothèses que de faits établis. Jusqu’à récemment, on pensait que les particules de cette substance interagissaient à peine les unes avec les autres. L’équipe scientifique dirigée par Andrew Katz a réfuté cette hypothèse dans un article de la revue Physical Review Letters. Les particules de « matière noire » doivent être différentes : non pas passives mais actives. Les scientifiques pensent qu’il y a des protons et des électrons « noirs » qui interagissent pour former des atomes « noirs ».

La nature de cette substance mystérieuse est probablement similaire à celle de la matière ordinaire, a dit Katz. Les interactions se produisent vraisemblablement non seulement au niveau subatomique, mais aussi entre les atomes « noirs ».

L’activité et l’interaction des particules de « matière noire » a été abordée par le groupe de recherche via l’analyse des effets gravitationnels. Selon eux, la « matière noire » forme des disques autour des galaxies, des étoiles et des planètes. Ces agglomérats de substance imperceptible peuvent résulter de l’interaction entre des protons et des électrons « noirs ». Cela provoque une perte d’énergie, et ainsi les particules se mettent à se déplacer plus lentement, explique Andrew Katz. Cela conduit à leur agglomération et à la formation d’un disque plat autour de la galaxie. Comme cela se produit avec la matière ordinaire.

Les physiciens ont également supposé que les atomes « noirs » pouvaient former un plasma « sombre », qui ont conduit par effet d’entraînement à la formation de l’univers. Et maintenant, les particules mystérieuses influent sur​ les objets spatiaux.

« La théorie du disque « sombre » » constitue une nouvelle étape dans la compréhension de l’histoire de l’univers, a commenté Sean Carroll, astrophysicien du California Institute of Technology.

Les effets gravitationnels causés par les disques de « matière noire » devraient être enregistrés par le satellite Gaia, selon Carroll. Il s’agit du télescope superpuissant de l’Agence spatiale européenne qui sera lancé en orbite à l’automne 2013 et permettra de constituer une carte détaillée de la galaxie. Les scientifiques espèrent alors obtenir une confirmation de leur théorie.  N

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