Cette avancée pourrait aider les scientifiques à mettre au point de nouvelles variétés de blé résistantes à cette variante de la rouille noire appelée Ug99, détectée en Ouganda en 1999 avant de se propager dans le reste de l'Afrique et en Asie, ainsi qu'en Russie où elle provoque des pertes importantes dans les récoltes.
Le blé est la source de 20% de l'alimentation mondiale et la souche Ug99 pourrait affecter jusqu'à 80% des récoltes de la planète avec de graves conséquences socio-économiques.
La précédente « épidémie » de rouille noire du blé s'était produite dans les années 1940, provoquant notamment une famine au Mexique, qui avait été contenue grâce à l'introduction de plants hybrides résistants et à haut rendement dans les années 1950. Ces plants avaient été initialement développés par Norman Borlaug, un phytopathologiste et prix Nobel de la paix qui fut le père de la révolution verte.
Les deux gènes nouvellement identifiés, « Sr35 » et « Sr33 », permettent aux plants de blé d'être résistants à la souche Ug99 du champignon en dopant le système immunitaire.