"Les spécialistes étudient plusieurs méthodes de lutte contre les déchets spatiaux, qui prévoient notamment l'utilisation d'armes nucléaires. Mais c'est insensé et inutile, c'est donnér un coup d’épée dans l’eau. Les scientifiques essaient actuellement d'élaborer d'autres méthodes. On peut par exemple utiliser une sorte de drague spatiale ou des lasers", a indiqué M.Choustov.
Selon lui, le temps presse, l'espace circumterrestre étant déjà encombré par de nombreux déchets de différentes tailles.
"Nous avons placé en orbite tant de satellites, que nous risquons de nous priver d'accès à l'espace dans dix ou vingt ans (…). Chaque débris spatial qui se déplace à une vitesse de plusieurs milliers de kilomètres par heure, a une grande puissance destructrice. Un grain de sable a la puissance d'une balle de fusil lorsqu'il atteint cette vitesse", a ajouté M.Choustov.
Selon les scientifiques, près de 750 millions d'objets artificiels se trouveraient en orbite. Ils entrent en collisions et leur nombre ne cesser d'augmenter. Ces fragments présentent un danger pour les satellites opérationnels et la Station spatiale internationale (ISS) qui effectue régulièrement des manœuvres d'évitement.
This week marked the 7th anniversary of the #Iridium33-#Cosmos2251 collision in #LEO. #spacedebris remains a concern pic.twitter.com/sJqPcXfska
— Hugh Lewis (@DrHughLewis) 12 февраля 2016
"Perdre un satellite signifie perdre beaucoup d'argent et payer encore davantage pour la production et la mise en orbite d'un autre satellite. Cela prend du temps", a indiqué Vladimir Agapov, responsable de recherche sur la collecte et l'analyse d'informations sur les objets spatiaux artificiels.
"Nous avons plusieurs solutions techniques: attraper les déchets spatiaux, les évacuer de l'orbite au moyen de remorqueurs spéciaux ou d'un système de câbles électromagnétiques. On propose également de déployer des dragues pour attraper les déchets de petite taille", a-t-il précisé.
"Mais ce ne sont que des projets. Leur réalisation dépend de plusieurs facteurs. Le premier facteur est technique: il faut d'abord créer ces systèmes complexes. Le deuxième facteur est d’ordre sécuritaire. Il faut détruire les débris spatiaux sans toucher aux satellites en service. Enfin, il y a le facteur juridique. Chaque élément d'un objet artificiel évoluant en orbite appartient à un pays. Il faudra donc obtenir une autorisation pour l'éliminer", a noté M.Agapov.
Presque toutes les puissances spatiales du monde participent aux efforts visant à dépolluer l'espace circumterrestre. Ces pays ont mis en place un Comité international de coordination sur les débris spatiaux (IADC). Ils se sont engagés à évacuer les satellites hors service de leur orbite. Mais cette manœuvre demande beaucoup de combustible. En plus, les satellites arrivant en fin de vie risquent d'échapper au contrôle des stations terrestres.Have you ever wonder who's liable when satellites collide in space? https://t.co/8A4QU79PLU #spacelaw #spacedebris pic.twitter.com/yxlmLUyj1l
— Clean Space (@ESAcleanspace) 15 февраля 2016
Les scientifiques estiment qu'on pourrait régler le problème en utilisant de nouveaux types de combustible et en étudiant les caractéristiques inconnues des matériaux.
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