L'opérateur national pour la gestion des déchets radioactifs a été créé en Russie il y a cinq ans. Sa mission est de concevoir et de construire des centres de stockage souterrain de déchets radioactifs.
M. Egorov a raconté que, pour établir cet organisme, la Russie avait analysé les expériences d'autres pays aux industries de l'énergie nucléaire développées.
« Pour nous, l'approche qui convient le plus est l'expérience de la création d'une telle entreprise en France. Il y a une organisation similaire qui existe depuis 1991 [il s'agit de l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs, ANDRA, ndlr] », a-t-il précisé.
La réalisation la plus importante de l'entreprise publique depuis sa création, selon M. Egorov, est qu'elle a réussi à concevoir et à obtenir toutes les licences et les permis pour la construction d'une installation spéciale dans la région de Krasnoïarsk, où il est prévu de stocker les déchets les plus dangereux et toxiques de moyenne et haute activités à vie longue, qui proviennent pour l'essentiel du traitement des combustibles utilisés dans les centrales nucléaires.Compte tenu de l'expérience étrangère, d'après l'interlocuteur de Sputnik, il a été décidé de construire d'abord un laboratoire de recherche souterrain destiné à l'étude de la faisabilité d'un stockage géologique profond dans un massif granitique.
« En France, un laboratoire de ce type fonctionne déjà et une loi autorisant la construction d'un tel centre de stockage a été adoptée l'année dernière. Les Français utilisent un massif argileux. En Finlande, en 2015, une licence pour la construction d'une installation similaire a été délivrée. Ils, comme nous, ont l'intention de construire un laboratoire dans un massif granitique, qui est une barrière naturelle très fiable », a expliqué M. Egorov.
Le laboratoire, qui sera construit d'ici à 2024, est unique. Il sera composé de quatre puits de plus de 500 mètres de profondeur (pour des déchets de haute activité), reliés par des passages horizontaux d'une longueur totale de cinq kilomètres (pour des déchets de moyenne activité à vie longue).
Denis Egorov a également déclaré qu'après l'achèvement du projet la Russie serait en mesure d'exporter son expérience et les technologies qui seront utilisées lors de la création du laboratoire de recherche souterrain, ainsi que les résultats des recherches.
M. Egorov a mis en garde contre certains préjugés qui ont la vie dure en ce qui concerne la gestion des déchets radioactifs, soulignant que la technologie de stockage souterrain ne présentait aucune menace ni pour les humains, ni pour l'environnement.
« Ce sont des installations avec une protection multicouches de béton armé, qui est parfois appelée "poupée russe", garantissant la sécurité pour des centaines d'années. Si nous parlons du centre de Novouralsk, là-bas les déchets sont stockés à 10 mètres sous terre. Quand le centre sera fermé, il n'y aura plus qu'une pelouse verte », a-t-il conclu.
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