Des scientifiques russes et d'autres pays ont découvert que le syndrome de Gilles de La Tourette, plus connu sous le nom de «syndrome des gros mots», pouvait être favorisé par l'apparition de mutations sérieuses de deux gènes responsables de l'adhésivité de la surface des cellules nerveuses. L'article publié dans la revue Neuron dévoile les détails de la recherche réalisée.
«L'article [paru dans la revue Neuron, ndlr] a permis de faire un pas important dans cette direction, parce que les spécialistes ont statistiquement prouvé quels changements dans ces gènes sont liés à une prédisposition pour cette pathologie. Cela donne une possibilité de diagnostic. L'étape suivante sera de comprendre quels changements dans le fonctionnement des cellules et des tissus sont favorisés par les mutations dans ces gènes», explique le chercheur.
Les mutations dans les gènes NRXN1 et CNTN6 ont été découvertes par les scientifiques après l'étude des génomes de près de 2.500 patients atteints du syndrome de La Tourette et près de 4.000 personnes en bonne santé.
Auparavant, une équipe de chercheurs dirigée par Matthew State de l'Université de Californie à San Diego avait identifié un groupe de gènes dont les mutations provoquent le syndrome de Gilles de La Tourette.