Des chercheurs américains du Roswell Park Cancer Institute ont fait savoir que ce sont les pères qui transmettent à leurs filles la prédisposition au cancer des ovaires. Les spécialistes ont fait plusieurs expériences à lesquelles ont participé presque 3.500 femmes: des paires composées d'une grand-mère et de sa petite-fille atteinte de cette forme de cancer gynécologique.
Selon les chercheurs, les résultats de leur étude sont en mesure de sauver de nombreuses vies. Désormais, les médecins porteront attention aux analyses des pères et des mères, ce qu'ils pratiquaient par le passé puisqu'on ne pensait pas que les femmes pouvaient hériter des risques de développer un cancer des ovaires par l'intermédiaire de leurs pères.
Cette étude épidémiologique a permis d'établir que la prédisposition des femmes au cancer des ovaires était deux fois plus souvent héritée des grands-mères paternelles. Les pères en sont donc le vecteur: ils transmettent à leurs filles le chromosome X, qui peut provoquer la croissance de la tumeur, que l'on peut qualifier de «tueuse silencieuse» parce que, en règle générale, on ne la découvre que quand il est déjà trop tard pour faire quelque chose.