Des spécialistes en biologie se sont penchés sur la question de savoir comment les cellules du cerveau réagissent aux molécules d'opioïdes et de comparer cette réaction avec celle provoquée par les hormones du bonheur, écrit la revue Neuron.
Selon Mark von Zastrow, un spécialiste de l'Université de Californie, la structure et le fonctionnement similaires des molécules de drogue et d'endorphines faisaient s'interroger sur une chose bien précise: pourquoi donc les endorphines, contrairement aux opioïdes, ne provoquent pas de dépendance.
Au cours de l'expérience réalisée par M. Zastrov et ses collègues, ils ont constaté que malgré toutes les ressemblances, les endorphines et les opioïdes suscitent des réactions différentes.
«Jusqu'à aujourd'hui, nous n'avions eu aucun indice indiquant que les opioïdes affectent le cerveau de manière différente que les endorphines. Il était donc très difficile de comprendre pourquoi les accros ont toujours dit que l'héroïne et les autres drogues provoquent le plaisir le plus fort que quoi que ce soit dans leur vie. Les différences que nous avons détectées sont désormais en mesure d'expliquer ce phénomène», a-t-il conclu.