Avec cette piqûre la chimiothérapie ne fera plus mal

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Un médicament qui bloque toutes les sensations de douleur qui apparaissent après la chimiothérapie sans toutefois provoquer de dépendance comme le font certains opiacés a été élaboré par des spécialistes américains.

Des chimistes et des biologistes de l'Université de Californie à San Diego ont élaboré un médicament permettant de mieux supporter les douleurs provoquées par la chimiothérapie car il est susceptible de bloquer les sensations de douleurs, écrit la revue Cell Reports.

«Les opiacés ainsi que les autres analgésiques ne "déconnectent" pas la douleur mais l'affaiblissent. Dans le même temps, ils affaiblissent le sentiment de plaisir ce qui provoque le développement de la dépendance. Nous avons réussi à changer le fonctionnement du système, responsable de la transmission de signaux de douleurs, contrairement, à la dissimilation des symptômes», explique le spécialiste de l'Université de Californie, Tony Yaksh.

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En analysant le fonctionnement du récepteur membranaire TLR4, M.Yaksh et ses collègues ont appris comment étouffer cette douleur en utilisant les ressources de l'organisme. Généralement, ce récepteur est chargé de capter les signaux chimiques qui attestent de lésions dans les tissus ainsi que de l'apparition de certaines bactéries. En enregistrant ces signaux, TLR4 provoque une réaction inflammatoire, en «attirant» des cellules immunitaires dans la zone endommagée.

Les problèmes dans le fonctionnement de ces récepteurs, comme l'indique Yury Miller, collègue de Tony Yaksh, peuvent être liés avec le développement de l'athérosclérose ainsi que d'autres maladies artérielles.

Guidés par cette idée, Yury Miller et son équipe, ont essayé de contourner l'invasion des artères par les plaques de cholestérol en bloquant le fonctionnement du TLR4 à l'aide d'une protéine AIBP, responsable de la transportation des lipides dans le sang.

Les expériences réalisées ont montré qu'une grande quantité d'AIBP non seulement faisait baisser le taux de cholestérol mais affaiblissait également l'intensité de la douleur chez les rongeurs.

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Ayant détecté cette caractéristique de la protéine, les scientifiques ont effectué une autre série d'expériences sur les rongeurs qui avaient précédemment subi une chimiothérapie.

Les expériences ont montré qu'une seule piqûre d'AIBP étouffait les sensations de douleur provoquées par les médicaments contre le cancer sur une période de deux mois minimum. De plus, aucun autre effet secondaire n'a été enregistré.

Le comportement de rongeurs restait identique à leurs congénères.

«À l'heure actuelle, nous travaillons sur des technologies qui permettraient d'introduire l'AIBP constamment, sans obliger la personne à aller à l'hôpital pour faire une piqûre. Néanmoins, la plupart d'entre eux seront obligés d'y aller pour ne pas subir une douleur permanente. Si tout se passe bien, l'AIBP rendra la morphine et les opiacés totalement inutiles dans la médecine, ce qui permettra de réduire leur rôle dans l'ensemble de la société», a conclu M.Miller.

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