Le réchauffement climatique touchera tout particulièrement les États-Unis. La montée du niveau de la mer, des phénomènes météorologiques extrêmes et d'autres conséquences du changement climatique obligeront l'économie américaine à débloquer 250 milliards de dollars par an, ont constaté des chercheurs qui ont publié un article à ce sujet dans la revue Nature Climate Change.
«Nous avons établi la fausseté de l'idée, populaire aujourd'hui, selon laquelle les grands gagnants de l'accord de Paris ne seront pas les États-Unis, mais la Chine et certains autres pays. Des centaines de scénarios différents prouvent que les États-Unis souffriront plus que quiconque des retombées du réchauffement climatique, même par rapport aux autres économies puissantes», a indiqué Kate Ricke de l'université de Californie à San Diego.
La majorité des scientifiques ne doutent pas aujourd'hui que le réchauffement climatique est une réalité qui modifiera radicalement notre planète si la hausse des températures dépasse 1,5 degré.
Pour éviter de tels développements, de nombreux pays ont signé en décembre 2015 l'accord de Paris, s'engageant notamment à réduire les émissions de gaz à effet de serre, accord dont l'application a toujours été mise en doute par les climatologues.Kate Ricke et ses collègues ont décidé de vérifier si le retrait des États-Unis de l'accord de Paris était justifié du point de vue économique et climatique, comme l'ont affirmé à plusieurs reprises Donald Trump et ses partisans. Leur étude a donné un résultat inattendu: les conséquences du réchauffement climatique seront très différentes pour différents pays.
Ainsi, la Russie, le Canada, les pays de l'Union européenne et de l'Europe du Nord n'en feront visiblement pas les frais. Au contraire, ils pourraient améliorer leur vie si les températures annuelles moyennes connaissent une montée rapide, vu que les températures existantes dans ces pays sont plus basses que l'optimum économique. Leur hausse augmentera le rendement à l'hectare et diminuera la consommation d'énergie dans l'industrie.
De nombreux pays méridionaux souffriront plus que ne l'estiment les pronostics climatiques. Mais les plus grands problèmes viendront frapper les États-Unis et l'Inde dont les économies perdront respectivement 250 et 206 milliards de dollars par an. Les économies du Mexique, de la Chine et du Brésil souffriront un peu moins, mais ne seront pas épargnées.Les auteurs de l'étude constatent un paradoxe économique: ce sont les futures victimes du réchauffement climatique qui prônent aujourd'hui un refus partiel ou complet de l'accord de Paris, tandis que les pays qui auraient avantage à voir les thermomètres remonter préconisent la réduction des émissions.
Les chercheurs espèrent que leur étude aidera les politiciens du premier groupe à revenir sur leurs positions et à cesser d'agir contre leurs intérêts économiques.
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