Google élargit sa base de données de reconnaissance faciale à l’aide de sans-abris

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Des sans-abris et des personnes de couleur ont été payés cinq dollars par des employés d’un sous-traitant de Google leur proposant de «tester une application» ou de «faire un selfie». Ceux-ci ignoraient que leur visage allait être utilisé pour remplir une base de données, rapporte le site The Verge.

En juillet dernier, Google a admis que ses employés sillonnaient les rues dans plusieurs villes des États-Unis afin de récolter des données de visages de personnes. Ces données visaient à améliorer la technologie de reconnaissance faciale du smartphone Pixel 4. Pourtant, le site américain The Verge a mené son enquête et a révélé les méthodes douteuses du géant américain.

Des employés d’un sous-traitant de Google, l’entreprise Randstad, avaient pour mission de récolter des données de visages, particulièrement de personnes non-blanches. Des témoins ont affirmé à The Verge que ces employés avaient même approché des sans-abris à la peau foncée sans leur avouer qu’ils travaillaient pour Google et qu’ils allaient enregistrer leur visage pour servir une base de données. Les «cobayes» recevaient alors un chèque-cadeau de cinq dollars.

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«Ils ont dit qu’ils préféraient cibler des sans-abris car ils sont moins susceptibles de parler à la presse», a révélé un ex-employé. «Ils ignoraient totalement ce qu’il se passait». Il a été demandé aux employés de faire croire à un test d’une «application basée sur les selfies» comme Snapchat, ou de simplement dire aux gens de «jouer avec le téléphone pendant quelques minutes pour obtenir une carte cadeau» le tout sans donner plus de détail, ont raconté plusieurs témoins.

Le problème ici n’est pas de récolter des données, la volonté de Google que la reconnaissance faciale fonctionne parfaitement sur tous les types de visages est compréhensible. Ce qui est reproché à Google et/ou à son sous-traitant, c’est de ne pas expliquer pleinement la situation et de prendre des raccourcis un peu extrêmes et douteux, conclut The Verge dans son enquête.

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