Des chercheurs font une importante découverte concernant la poussière

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Des chercheurs ont découvert que la poussière domestique était le foyer idéal pour le développement de super-bactéries résistantes aux antibiotiques. Celles-ci développent ensuite la capacité de partager leurs gènes entre elles, un mécanisme qui pourrait engendrer des maladies difficiles à soigner.

Aspirez-vous régulièrement la poussière chez vous? Des scientifiques de l’université de Northwestern, près de Chicago, conseillent vivement de le faire. En effet, leur récente étude, publiée le 23 janvier dans la revue PLOS Pathogens, a révélé que la poussière constituait un véritable terreau fertile pour les super-bactéries.

Cette découverte «ne signifie pas pour autant que la résistance aux antibiotiques se renforce», tempère Erica Hartmann, auteur principal de l’étude. «Ce n’est qu’un facteur de risque supplémentaire. C’est une chose de plus à laquelle nous devons faire attention».

Capacité de transmettre des gènes

Les chercheurs ont analysé 166 échantillons de poussière, et y ont découvert un grand nombre de bactéries comportant jusqu’à 183 gènes de résistance aux antibiotiques. Parmi eux, 57 étaient des gènes potentiellement mobiles, c’est-à-dire qu’ils peuvent être transférés à d’autres bactéries.

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Ces bactéries ont acquis cette capacité à cause de l’environnement pauvre en matières organiques des maisons qui les rendent «stressées». «Elles ne sont pas équipées pour gérer le stress, elles partagent donc des éléments génétiques avec un microbe [ici, synonyme de bactérie, ndlr] qui pourrait être mieux équipé», a expliqué le docteur Hartmann. Elles peuvent ainsi engendrer des maladies plus difficiles à traiter.

Un danger pour l’humanité?

Ces super-bactéries sont résistantes à la pénicilline, utilisée notamment dans le traitement de la pneumonie, et aux macrolides, qui s’attaquent aux maladies sexuellement transmissibles et de la peau. Selon un rapport commandé par les Nations unies, elles pourraient être à l’origine d’une dizaine de millions de morts par an d’ici à 2050.

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