«Une découverte unique»: cette cathédrale belge renfermait des constructions en ossements humains – photos

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Une découverte sans précédent a été faite par les archéologues travaillant dans la cathédrale Saint-Bavon à Gand: des murs construits en ossements humains. Il s'agit sans doute d’un ossuaire composé des restes provenant du cimetière adjacent, mis au jour à l’automne 2019, et retirés pour faire place à de nouvelles tombes il y a 500 ans.

Les fouilles archéologiques réalisées depuis l’année dernière dans et autour de la cathédrale Saint-Bavon à Gand, en Belgique, ont conduit à une découverte sans précédent, à savoir des murs entièrement composés d’ossements humains:

«Cette découverte est unique en Belgique», a déclaré un porte-parole de l'équipe archéologique de Bruges, cité par le site d'information belge de langue anglaise Brussels Times.

Ces murs sont constitués principalement d'os de cuisse et de tibias d'adultes. Les interstices contiennent des crânes, dont beaucoup sont brisés.

Du jamais vu

Réalisées en prévision de la construction d'un nouveau centre d'accueil des visiteurs de la cathédrale, dédié au retable l'Adoration de l'agneau mystique de Jan Van Eyck, les fouilles avaient déjà permis de découvrir sous la cathédrale , à l’automne dernier, un immense cimetière exploité jusqu’au XVIIIe siècle. En plus de près de 800 squelettes complets, environ 5.000 kilos d’os humains y avaient été recensés en novembre 2019. Le cimetière avait sans doute été utilisé pendant un certain temps après la construction des murs nouvellement découverts, expliquent les spécialistes.

Gand - Sputnik Afrique
Des centaines de squelettes complets retrouvés près de la cathédrale Saint-Bavon de Gand
«C'est un phénomène que nous n'avons pas encore rencontré ici», a déclaré Janiek De Gryse, chef du projet. Mais d'autres exemples sont connus ailleurs, notamment les catacombes de Paris, rappelle l’archéologue.

Les ossements qui viennent d’être mis au jour semblent dater de la seconde moitié du XVe siècle et la construction actuelle remonterait aux XVIIe et XVIIIe siècles, même s'il reste encore beaucoup de recherches à faire.

L’ancien cimetière

Les murs d’ossements semblent avoir été construits à une époque où une partie du cimetière était en cours de nettoyage, ce qui suggère que les ossements provenaient de tombes qui avaient été enlevées pour faire place à de nouvelles.

Comme les squelettes ne pouvaient pas être jetés lors du nettoyage des cimetières, des ossuaires ont parfois été construits contre les murs de ces derniers pour abriter les crânes et les os. Étant donné que les fidèles croyaient en une résurrection du corps, les os étaient en effet considérés comme importants, a expliqué M. De Gryse.

La découverte de Gand ne deviendra pas une attraction touristique, a déclaré l'équipe. Les os seront retirés.

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