La «sensibilité» des plantes décryptée par un biologiste

Le monde végétal cache de nombreux secrets: les plantes sont capables de percevoir des sons et peuvent même communiquer entre elles, a indiqué le biologiste Marc-André Selosse dans une interview accordée à France Inter. Cette communication passerait par voie aérienne, par le biais de champignons en réseau avec les racines, suppose-t-il.

Les plantes sont-elles sensibles à leur environnement? Peuvent-elles réellement communiquer entre-elles? Pour le biologiste Marc-André Selosse, la réponse est définitivement oui. L’auteur du livre Les Goûts et les couleurs du monde a fait la lumière sur la sensibilité végétale dans une interview accordée à France Inter, de nombreuses études biologiques à l’appui.

D’après l’expert, la communication végétale tiendrait soit à un système de «petites molécules relatives qui passent dans l'air», soit à des champignons dans le sol qui colonisent les racines des plantes, en les connectant en réseau. Pour le prouver, le biologiste pointe du doigt le cas d’acacias qui ont non seulement produit des substances toxiques à l’encontre de petites antilopes qui les mangeaient, mais ont aussi prévenu leurs voisins de l'agression.

L'intelligence des plantes?

Aussi surprenant que cela puisse paraître, les végétaux sont capables de capter les sons. «Le son est une vibration, et les plantes sont sensibles aux vibrations», a précisé M.Selosse au journaliste. Ainsi, les arbres peuvent réagir au souffle du vent ou bien au son de l'eau qui coule. Pourtant, malgré toutes ces découvertes, il serait «trompeur» de parler de l'intelligence des plantes, indique le spécialiste. Pour lui, il s’agit plutôt d’adaptation.

«Les plantes, effectivement, perçoivent leur milieu, parce qu’il faut absolument qu’elles y répondent -encore plus que nous, parce qu’elles ne peuvent pas se déplacer  [... ] Mais vraiment ce qui se cache derrière, c’est l’adaptation», a-t-il expliqué au micro de France Inter.