Le Covid-19 circulait en France dès novembre 2019, selon une nouvelle étude française

© AFP 2023 Nicolas AsfouriUne exposition consacrée à la lutte contre le Covid-19 à Wuhan
Une exposition consacrée à la lutte contre le Covid-19 à Wuhan - Sputnik Afrique, 1920, 10.02.2021
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Les résultats des travaux de chercheurs français publiés dans l’European Journal of Epidemiology mettent en doute l’hypothèse selon laquelle l’épidémie de Covid-19 serait partie de la ville chinoise de Wuhan en décembre 2019 et révèlent l’existence de symptômes pouvant être liés à une contamination par le Covid-19 dès novembre de la même année.

Une nouvelle étude réalisée par des scientifiques français publiée dans la revue European Journal of Epidemiology avance l’idée que, avec un haut niveau de preuve, le SARS-CoV-2 circulait en France dès novembre 2019.

«Ce rapport suggère que l'infection par le SARS-CoV-2 pourrait s'être produite dès novembre 2019 en France. Chez plusieurs participants […] nous avons identifié des symptômes, des antécédents d'expositions possibles ou des événements spécifiques compatibles avec une infection précoce par le SARS-CoV-2», note l’étude.

La conclusion a été faite sur la base de l’analyse de 9.144 échantillons de sérum, collectés entre le 4 novembre 2019 et le 16 mars 2020, les chercheurs ayant constaté que 13, prélevés entre début novembre et fin janvier, se sont révélés positifs, dont 10 prélevés en novembre ou décembre.

Ces résultats viennent conforter des travaux italiens estimant que les premiers cas d’infections par le nouveau coronavirus dans le pays remontaient à octobre 2019.

Premiers cas en Europe

Ainsi, il semble que cette étude mette à mal l’hypothèse d’un départ de la pandémie sur un marché de Wuhan début décembre 2019.

L’étude rappelle que les premiers cas identifiés de Covid-19 ont été détectés le 8 décembre 2019 à Wuhan et le premier cas documenté en Europe a été rapporté en France chez un patient avec un diagnostic de pneumonie avec un test positif datant du 27 décembre 2019. Congelés, ses prélèvements avaient été analysés une nouvelle fois en avril 2020.

Les chercheurs précisent que les participants aux tests avaient entre 19 et 79 ans au moment de la collecte de l'échantillon et que 1.503 (16%) résidaient en Île-de-France et 935 (10%) dans le Grand Est, les deux régions ayant enregistré les taux d'hospitalisation les plus élevés au premier semestre 2020.

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