«Une poignée de gens vont probablement mourir au début»: Elon Musk prévient des risques de la colonisation de Mars

© AP Photo / Kiichiro SatoElon Musk
Elon Musk - Sputnik Afrique, 1920, 25.04.2021
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Le milliardaire américain souhaite établir une base permanente sur la Lune et coloniser Mars afin que l’espèce humaine devienne «multiplanétaire». Mais de son propre aveu, certains pourraient y laisser la vie.

La colonisation de Mars, le projet le plus ambitieux de la deuxième personne la plus riche du monde, vient de prendre une dimension plus sinistre. Jeudi 22 avril, Elon Musk a évoqué la possibilité de voir plusieurs personnes laisser leur vie dans leur tentative de s’établir sur la planète rouge.

Le PDG de SpaceX et Tesla était reçu par Peter Diamandis, fondateur de XPrize, afin de présenter un projet d’investissement de 100 millions de dollars pour une technologie capable de capturer et stocker le dioxyde de carbone. La conversation s’est tournée vers les potentielles futures missions habitées sur Mars, pour lesquelles le milliardaire a assuré qu’il ne s’agissait pas d’une «porte de sortie pour les riches».

Interpellé sur le fait qu’il recevrait de très nombreuses candidatures pour cette «glorieuse aventure», Elon Musk a prévenu que le voyage serait «dangereux, inconfortable», qu’il n’y aura «probablement pas de bonne nourriture» et que tous ne pourraient pas «revenir vivants». «Honnêtement, une poignée de gens vont probablement mourir au début», a-t-il reconnu. C’est pourquoi la mission ne s’ouvrira qu’à des volontaires.

La Lune d’abord

Le but ultime de M. Musk est d’assurer la survie de l’espèce humaine en l’établissant hors de la Terre. «Si nous rendons la vie multiplanétaire, il se peut qu’un jour certaines plantes et animaux disparaissent sur Terre, mais soient encore vivants sur Mars», a-t-il écrit sur Twitter le 17 avril. Mais avant d’envisager de poser un pied sur une autre planète, une première étape s’impose d’abord: revenir sur la Lune.

Vendredi 23 avril, après le lancement de la fusée Crew-2 Dragon de SpaceX pour amener quatre astronautes à bord de l’ISS, il a fait part de ses projets à plus long terme. «Cela fait maintenant presque un demi-siècle que l’Homme n’est plus allé sur la Lune. C’est trop long, nous devons y retourner et avoir une base permanente sur la Lune», a-t-il déclaré, avant d’évoquer l’idée d’une «civilisation de l’espace».

Le 16 avril dernier, son entreprise du spatial a décroché un contrat de la NASA de 2,89 milliards de dollars pour la construction d’un vaisseau spatial en vue d’emmener des astronautes sur la Lune. Une première mission habitée, baptisée Artemis, devrait déjà avoir lieu en 2024. Elle devrait permettre à une femme et à une personne de couleur de marcher sur le sol lunaire, une première.

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