La moitié des Russes veulent une plus grande influence de l'Eglise sur la vie spirituelle de la société (sondage)

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MOSCOU, 4 mai - RIA Novosti. Près de la moitié des Russes (47,4% des sondés) voudraient que l'Eglise influe plus activement sur la vie spirituelle de la société, selon les résultats d'un sondage effectué par le Centre russe d'étude de l'opinion publique (VTSIOM).

Environ un tiers des personnes interrogées (29%) préfèrent que l'Eglise orthodoxe russe et les autres églises se bornent dans leur activité aux offices religieux, et 18,2% voudraient au contraire que l'Eglise influe sérieusement sur les aspects principaux de la vie non seulement de la société, mais aussi de l'Etat tout entier.

Selon ce sondage, il n'y a pas dans la société russe d'avis unanime sur le rôle et les droits de la religion orthodoxe. Si 40,6% des sondés estiment que l'orthodoxie n'est qu'une confession parmi d'autres en Russie et qu'elle doit jouir des mêmes droits que les autres, 52,7% des Russes insistent sur son rôle particulier, et l'expliquent par le fait qu'elle est la plus traditionnelle pour le peuple russe (34,8%). 17,9% des sondés s'en tiennent à une opinion encore plus radicale, estimant que la religion orthodoxe doit non seulement "avoir des droits particuliers et jouer un rôle particulier", mais qu'elle doit aussi devenir le pivot de l'Etat russe.

Comme il ressort des sondages effectués antérieurement par le VTSIOM, 42,9% des Russes estiment que les exigences morales de l'Eglise orthodoxe russes doivent être considérées plutôt de façon sélective, car elles ne sont pas toutes admissibles pour les Russes contemporains. Ce sondage a mis en évidence deux points de vue diamétralement opposés. 33,5% des sondés sont enclins à accepter toutes les exigences de l'Eglise en matière de répression des actes immoraux et des péchés. 15,7% estiment, au contraire, que l'homme contemporain ne peut ni ne doit vivre selon les normes dépassées de la morale professée par l'Eglise.

Un tiers des personnes interrogées (34,7%) soutiennent la thèse selon laquelle la société russe doit être fondée sur des valeurs et traditions nationales, et non pas sur la conception des droits et libertés de l'individu, considérée par l'Occident comme universelle. Près de deux tiers des sondés (60%) jugent prioritaires les droits et les libertés de l'individu. La moitié s'en tiennent aux valeurs de la société de consommation contemporaine, estimant que le bien-être individuel est ce qui compte le plus. 42,5% estiment que les Russes doivent s'en tenir aux traditions morales et à la foi, qui sont plus importantes que le bien-être individuel.

Selon 72,4% des personnes interrogées, la famille doit rester dans la Russie actuelle la source principale des normes morales et des valeurs. Selon 15,4%, cette source doit être l'école, selon 3,8%, l'Eglise, selon 2%, les lettres et les arts et selon 2%, les médias.

Le sondage a été effectué début avril. 1600 personnes ont été interrogées dans 153 localités de 46 régions, territoires et républiques de la Fédération de Russie. La marge d'erreur statistique ne dépasse pas 3,4%.

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