Deux tiers des Russes s'attendent à de nouvelles arrestations de représentants du pouvoir

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MOSCOU, 8 juin - RIA Novosti. Deux tiers des Russes (68%) jugent parfaitement possibles très prochainement de nouvelles arrestations de hauts fonctionnaires fédéraux et de dirigeants régionaux sur des accusations de corruption, selon un sondage effectué par le Centre national d'étude de l'opinion publique (Vtsiom).

Le thème du sondage a été choisi en raison de la récente arrestation du gouverneur du district national des Nenets, Alexeï Barinov. Il s'agit du premier cas d'incarcération d'un gouverneur en exercice.

L'arrestation de chefs régionaux sur l'accusation d'abus de pouvoir a trouvé une réaction plus ou moins positive auprès de 84% des personnes interrogées et absolument positive auprès de la moitié de cette tranche des sondés. Seulement 5% ont désapprouvé cette pratique. A noter que les réactions positives sont majoritaires dans tous les groupes d'âge, de sexe et de niveau de revenus.

Près de la moitié des personnes interrogées (45%) réagiraient positivement si le chef de leur région était arrêté sur une accusation analogue et 29% le désapprouveraient, tandis que 26% n'ont pas pu répondre. Parmi les personnes ayant émis un avis positif, les adversaires du président Vladimir Poutine sont plus nombreux que ses partisans (54% contre 43%).

La certitude de nouvelles arrestations est plus souvent affichée par les gens qui n'approuvent pas la politique du chef de l'Etat (33% contre 28%).

Un soutien aussi massif aux arrestations de dirigeants régionaux s'explique pour beaucoup par le fait que les gouverneurs viennent en tête de la liste des groupes les plus enclins à la corruption, avec les hauts responsables des ministères de l'Intérieur et de la Justice. Ils sont évoqués respectivement par 42 et 41% des sondés. Moins sujets à la corruption, de l'avis des personnes interrogées, sont les ministres, les procureurs et les juges (26% pour chaque groupe), les chefs des entreprises publiques importantes (22%), les députés de tous niveaux (12 à 20%), les hauts responsables militaires (13%).

Le sondage a été réalisé les 3 et 4 juin 2006 auprès d'un échantillon de 1.594 personnes représentant 153 localités de 46 régions du pays. La marge d'erreur statistique ne dépasse pas 3,4%.

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