"Ce démantèlement sacrilège du monument et l'attitude (du pouvoir estonien) envers les restes de soldats soviétiques ne peuvent être perçus autrement que comme la volonté des autorités estoniennes de blesser les sentiments des anciens combattants et de manifester leur mépris pour les droits de l'Estonie russophone", peut-on lire dans la déclaration du Conseil dont le texte a été publié sur le site web du ministère russe des Affaires étrangères.
Le Conseil de coordination a exprimé sa solidarité "avec les milliers de Russes qui sont descendus dans la rue pour défendre le monument au Soldat libérateur et qui ont souffert de la répression cruelle des autorités estoniennes", déclarant son soutien à "la position courageuse d'Andreï Zarenkov, membre du Conseil de coordination des Russes de l'étranger et secrétaire du Comité antifasciste d'Estonie".
"Les actes des officiels de Tallinn contredisent les valeurs universelles et, sans aucun doute, requièrent une appréciation adéquate des organisations européennes et internationales", a-t-on souligné au Comité.
Le Comité a salué l'initiative des organisations de compatriotes résidant à l'étranger de lancer une collecte de fonds pour soutenir la mère de l'étudiant Dmitri Ganine, mort lors des affrontements entre les manifestants et la police estonienne le 27 avril, ainsi qu'en faveur des familles des défenseurs du monument arrêtés.
Dans la nuit du 27 avril, le monument au Soldat libérateur a été démantelé sur la colline Tonismagi, au centre de Tallinn. Les défenseurs du monument ont été dispersés par la police qui a utilisé les gaz lacrymogènes, les grenades assourdissantes et éblouissantes. La police a procédé à plus d'un millier d'interpellations.
