Manifestations pour un troisième mandat: la bureaucratie craint pour sa place (Vremia novosteï)

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MOSCOU, 31 octobre - RIA Novosti. Des actions massives de soutien au troisième mandat présidentiel de Vladimir Poutine se sont déroulées ces dernières semaines à travers toute la Russie. Les parlements régionaux ont adopté, l'un après l'autre, des messages au président lui demandant de rester aux commandes après l'expiration de son mandat présidentiel au printemps 2008.

De telles initiatives ont lieu depuis longtemps, mais jamais elles n'avaient été aussi nombreuses et massives. L'envergure et la géographie de ces actions permettent de parler d'une campagne massive bien organisée. A présent, le parti Russie unie a l'intention de rejoindre le mouvement.

La ligne officielle du parti ne prévoyait pas jusque-là de troisième mandat pour Vladimir Poutine. Mais la position de Russie unie a changé, semble-t-il, lorsque le président a accepté de conduire sa liste aux élections parlementaires, sans pour autant adhérer au "parti du pouvoir". Boris Gryzlov, président de la Douma (chambre basse du parlement russe), a qualifié les élections législatives de référendum de confiance envers le chef de l'Etat. On se demande pourquoi il faudrait organiser un tel référendum si le président doit abandonner ses fonctions, conformément à la Constitution, dans moins de six mois?

Selon Mikhaïl Vinogradov, directeur général du Centre de conjoncture politique, "on le fait pour présenter le succès de Russie unie comme le succès de Vladimir Poutine et en vue de renforcer les positions de ce dernier après les élections législatives".

"Il s'agit plutôt d'une pression exercée par la bureaucratie russe sur Vladimir Poutine, estime Alexandre Konovalov, président de l'Institut d'analyses stratégiques. Je suis fermement persuadé qu'il voulait effectivement partir. Mais, à vrai dire, je commence à me perdre dans les différentes versions concernant ses intentions. D'abord, il a évoqué les fonctions de premier ministre, ensuite, il est revenu sur ses paroles. Il n'a encore aucun plan. Il resterait bien en tant que souverain suprême et leader politique absolu, comprenant qu'en Russie, il est impossible d'abandonner le pouvoir pour seulement six mois, pas plus d'ailleurs que pour une demi-heure".

En ce qui concerne le troisième mandat, la pression sur Vladimir Poutine se poursuivra, car, pour de nombreux représentants de l'élite au pouvoir, il s'agit de conserver non seulement leur source de revenus, mais aussi leur liberté personnelle", a résumé l'expert politique.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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