Ioukos: refus de liberté conditionnelle pour une ex-employée enceinte (Vedomosti)

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MOSCOU, 17 septembre - RIA Novosti. Svetlana Bakhmina, ancienne juriste de Ioukos, restera en détention pour au moins quelques mois encore, lit-on mercredi dans le quotidien Vedomosti.

Le juge n'a pas seulement laissé derrières les barreaux l'ancienne employée de l'ex-empire pétrolier de Mikhaïl Khodorkovski: il a également, en fait, condamné à la détention son troisième enfant jusqu'à sa naissance.

Svetlana Bakhmina n'est ni un assassin, ni un voyou. Juriste de formation, elle avait travaillé chez Ioukos en qualité de chef adjoint du département juridique. Elle avait été condamnée pour avoir détourné des actions de Tomskneft et pour fraude fiscale; les sanctions disciplinaires dont elle avait été frappée ont été levées, et l'administration pénitentiaire a relevé son comportement exemplaire. Elle travaille dans la section de la discipline et de l'ordre. Svetlana Bakhmina a plaidé coupable et s'est repentie. Néanmoins, le tribunal du district de Zoubovo-Polianski (Mordovie) a refusé de la mettre en liberté conditionnelle, peut-être afin de marquer le coup pour l'Année de la famille...

Le problème ne se borne pas au sort de l'ancienne juriste de Ioukos et de ses proches. Refusant de libérer Svetlana Bakhmina, l'Etat envoie un signe clair aux employés de toutes les compagnies (comptables, juristes, financiers et directeurs): pour le montage de toutes sortes de schémas fiscaux, ils seront condamnés aux mêmes peines, ou presque, que les dirigeants et propriétaires des compagnies qui les ont élaborés. Enfin, comme l'a montré l'expérience de Mme Bakhmina, les enfants ne permettent pas de se soustraire à la longue durée de détention pour crimes économiques. Qui plus est, la détention est encore plus pénible dans ce cas.

L'affaire Ioukos fournit de nombreux exemples de cruauté extraordinaire à l'égard de ceux qui y figurent. On se souvient qu'en janvier dernier, la Cour suprême a refusé de libérer Vassili Aleksanian, ancien vice-président de la compagnie, qui n'a pas encore été reconnu coupable et qui, en moins de deux ans passés en détention, est devenu aveugle et a été atteint de plusieurs maladies mortelles. Néanmoins, le cas de Svetlana Bakhmina est particulier, c'est un nouveau signal envoyé par l'Etat aux entreprises et à la société dans son ensemble.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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