L'ancien combattant Vassili Kononov a perdu le procès contre la Lettonie à la Cour Européenne des Droits de l'Homme

L'ancien combattant Vassili Kononov a perdu le procès contre la Lettonie à la Cour Européenne des Droits de l'Homme
L'ancien combattant Vassili Kononov a perdu le procès contre la Lettonie à la Cour Européenne des Droits de l'Homme - Sputnik Afrique
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L'ancien combattant Vassili Kononov a perdu le procès contre la Lettonie à la Cour Européenne des Droits de l'Homme (CEDH). En août 98 il a été condamné à la prison pour génocide - on a reconnu Kononov coupable du meurtre des civils en territoire de la république durant les années de la Seconde guerre mondiale, lorsqu'il y commandait un groupe de partisans soviétiques. La défense de l'ancien combattant affirme que les collaborationnistes nazis ont été exécutés sur verdict du tribunal de partisans, car ils avaient livré un groupe de partisans à l'occupant.

Kononov a retrouvé la liberté en avril 2000 et a pris la nationalité russe. Après avoir passé par toutes les instances judiciaires lettonnes, il a déposé une plainte à la CEDH en 2004. Jusqu'au dernier moment la défense de l'ancien partisan  espérait que le bon sens l'emporte. Hélas, cela ne s'est pas produit. La décision de la CEDH  est visiblement engagée. En suivant la logique de la Cour il faut reconnaître l'action des lois nazies en 1944, parce qu'il n'y avait pas d'autres en territoire de la Lettonie occupée, estime l'avocat de l'ex-partisan soviétique Mikhaïl Ioffe. Aucun pays démocratique civilisé du monde ne reconnaît pas la légitimité d'actions de l'Allemagne hitlérienne en territoire des Etats occupés. Alors quelle loi pénale Kononov avait-il violé ?... Au regard des normes du droit - aucune.

De l'avis de l'avocat, la décision de la CEDH profite avant tout aux milieux revanchards dans les ex-républiques soviétiques Baltes. Son avis est partagé par le représentant permanent de Russie à la CEDH, le vice-ministre de la Justice Gueorgui Matiouchine. Il croit qu'il s'agit là de tentative de revoir les résultats du procès de Nuremberg.

La condamnation de Vassili Kononov comme criminel de guerre met en question les activités de tous les membres de la Résistance européenne, estiment les juristes français. Ils rappellent que la CEDH a été institués en réaction aux crimes du nazisme, et que la Cour a la vocation de traiter toute collaboration et soutien du nazisme comme un crime.

 Récemment le chef du comité pour les Affaires internationales à la chambre basse du parlement russe Konstantin Kossatchev, à la tête de la délégation russe à APCE, a prévenu que dans ce cas les rapports entre la Russie et la CEDH allaient empirer.

Et pourtant, pour que la vérité triomphe le plus vite possible et vu l'âge avancé de l'ancien partisan soviétique, sa défense va insister sur une révision de la décision de la CEDH sur la base des faits qui n'avaient pas été présentés à ce procès et qui sont déterminants. Or ces détails juridiques ne peuvent pas offusquer le problème majeur : les juges de la CEDH ont ouvert la boîte de Pandore, ce qui peut conduire à une réhabilitation des criminels de guerre nazis.

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