«La vie au ralenti» sauve du stress

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Nous sommes au mois de novembre, c’est l’automne avancé, le temps des dépressions et des stress. Les militants du mouvement «La vie au ralenti» savent comment combattre ces deux fléaux. Ils sont sûrs que les gens sont en permanence à court de temps.

Nous sommes au mois de novembre, c’est l’automne avancé, le temps des dépressions et des stress. Les militants du mouvement «La vie au ralenti» savent comment combattre ces deux fléaux. Ils sont sûrs que les gens sont en permanence à court de temps. Or, pour combattre le stress, il faut arrêter de se presser. Cette recette vaut surtout pour les habitants des mégapoles. Les adeptes de ce mouvement qu’on appelle les «slowlifers» pensent qu’il faut cesser de se dépêcher pour être à l’heure partout.

Ce mouvement a pris naissance en 1986 en Italie. La compagnie McDonalds, ce rempart du fast-food, avait alors décidé d’ouvrir un établissement sur une place centrale à Rome. Elle a été prise à contre-pied par un journaliste italien. Il a réuni un groupe d’adeptes pour monter une action de protestation et lancer par la même occasion le mouvement «Slow Food» qui est devenu une opposition tant au «fast-food» qu’au train de vie moderne avec son rythme échevelé pour se transformer finalement en mouvement plus vaste «Slow Life» (la vie au ralenti).

Voici quelques-unes des recettes des «slowlifers» : «Doucement, tu ne peux pas être partout à la fois. Prends ton temps pour savourer ce que tu manges, admirer les levers et les couchers du soleil. Il faut vivre sa vie au lieu de la programmer. Arrête-toi, si tu es pressé ou trop excité. Passe une journée en solitude, reste un moment dans le noir. «La vie au ralenti» exhorte à cesser de regarder tout le temps la montre et à l’abandonner les jours fériés pour suivre les rythmes de son organisme sans s’abandonner pour autant au désoeuvrement», - conseille le psychologue Sergueï Klioutchnikov.

Le rythme imposé par la vie moderne est si rapide qu’il dépasse les capacités psychophysiologiques et psychiques de l’homme. La vie dans ce rythme ultrarapide fait que nous n’avons plus le temps de savourer les moments de plaisir, Alors, le mouvement des slowlifers a surgi tout naturellement. La vie au petit train permet justement à l’homme de faire plus de choses dans la vie mais on ne devrait pas l’assimiler à un excès de presse. Les gens qui vivent au ralenti le font de manière consciente, ils réfléchissent avant d’agir ce qui leur procure un supplément d’énergie, de bonheur et de sérénité et produit un effet bénéfique sur l’organisme et l’état psychique. Quand au paresseux, il passe tout bêtement son temps à ne rien faire.

Ceux qui ont goûté aux délices de la vie au ralenti racontent que dans un premier temps l’absence de précipitation sur le fond des concitoyens qui se démènent dans tous les sens, semble quelque chose d’extravagant et de peu naturel. Mais quelques jours plus tard ils comprennent que c’est plutôt l’inverse qui est malsain et peu naturel. Portant, il y a des gens qui ne peuvent pas vivre au petit train et préfèrent aller vite en tout. Sergueï Klioutchnikov a quelques conseils à leur donner pour éviter le stress.

Il est important de pendre le stress pour ce qu’il est réellement. Le stress à petites doses donne à la vie sa saveur et son arôme, crée un élément de tension et d’intrigue. En effet, trop de facilité tue l’intérêt. Par contre, la sensation de ferveur et de satisfaction naît des efforts qu’on a consenti pour arriver aux résultats. Il faut donc accepter d’avance le stress comme une situation normale.

Entre temps, des villes entières préférant vivre au ralenti ont fait leur apparition en Italie. La presse et l’agitation y sont interdites en principe. Les adeptes de la vie au ralenti habitent à Moscou depuis près de 5 ans. Ils se sont imposés de profiter à 100% de chaque instant et de ne pas se presser pour être à l’heure partout. Il y a désormais des sociétés qui pratiquent ces principes. Elles n’ont pas d’emploi du temps fixe. Les collaborateurs peuvent venir au travail à midi et se balader en pantoufles. Les supérieurs veillent à ce qu’ils soient les moins stressés possible. On sait depuis longtemps que la personne heureuse et décontractée travaille infiniment mieux que celle qui est sur ses nerfs. Le travail harassant et exténuant qui provoque un stress permanent, est tout simplement toxique, - pensent les responsables de ces sociétés. Or, pour éliminer ces toxines, il suffit de retenir trois principes de base : il faut travailler, manger et aimer sans se presser. C’est une bonne recette pour vivre longtemps et garder une bonne santé et les nerfs solides.

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