Les falsificateurs de l’histoire sont en minorité

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En Russie la réaction fut vive à l’égard de ce qui s’é

En Russie la réaction fut vive à l’égard de ce qui s’était passé à Lvov et dans d’autres villes en Ukraine le 9 mai dernier : les nationalistes ont profané les monuments aux soldats péris dans la Seconde guerre mondiale et ont insulté les vétérans de guerre. La Douma d’Etat a appelé les autorités ukrainiennes de poursuivre les « organisateurs de provocations sacrilèges le jour où l’humanité rend hommage à ceux qui sont morts pour la paix et la liberté ». Le porte-parole du ministère russe des Affaires Etrangères Alexandre Loukachevitch a insisté sur « les violations graves des droits de l’homme fixés notamment par la Convention européenne ». A noter pourtant que les heurts du 9 mai ne reflètent pas la ligne politique de l’Etat ukrainien. Le président Viktor Ianoukovitch a promis de surveiller en personne le déroulement de l’enquête.

La situation est tout autre en Lettonie où les membres du gouvernement appellent à ne pas célébrer la Fête de la Victoire. Certains hommes politiques lettons invitent même à revenir sur la victoire des troupes soviétiques sur l’Allemagne nazie. Ainsi la ministre de la Culture Sarmite Elerte a appelé à boycotter les festivités de la Fête de la Victoire en déclarant que le 9 mai ne constituait pas une fête pour les Lettons. Ce n’est pas l’opinion de tous les habitants de ce pays, souligne le directeur de la fondation « Mémoire historique » Alexandre Dukov :

« La déclaration de la ministre lettone de Culture est très controversée parce qu’il y a eu des personnes qui sont venues au monument des soldats soviétiques à Riga. Ces personnes étaient d’ailleurs assez nombreuses. D’après la police lettone, vers 18 heures il y a eu au moins 30 mille personnes. On suppose qu’il y a eu encore plus de gens qui sont venues par la suite. Le fait est là : un grand nombre de Lettons ont la mémoire de la guerre et de la Victoire ».

Les autorités lettones ne se lassent pourtant pas à rabaisser l’exploit des soldats soviétiques. Cette année c’est le ministre de la Défense de Lettonie Artis Pabriks qui s’est démarqué. A la veille de sa visite du cimetière des soldats soviétiques, il a participé à l’inauguration d’une plaque portant les noms de 350 officiers de la légion lettone de la Waffen-SS. Il faut savoir que les légions de la Waffen-SS étaient directement impliquées dans le génocide en Europe et en URSS.

La Commission des droits de l'homme des Nations Unies a condamné la glorification des membres de la Waffen-SS déclarée organisation criminelle lors du procès de Nuremberg. Les autorités lettones continuent cependant à autoriser les marches des successeurs de la Waffen-SS et les gerbes continuent d’être déposées par les hommes politiques lettons sur les tombes des légionnaires.

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