Touristes russes et stéréotypes

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La Turquie, c’est la mer et les vestes de cuir. La Grèce se lit comme les faits d’Héraclès et les ruines pittoresques. L’Autriche signifie les montagnes et la valse viennoise.

La Turquie, c’est la mer et les vestes de cuir. La Grèce se lit comme les faits d’Héraclès et les ruines pittoresques. L’Autriche signifie les montagnes et la valse viennoise. Les sociologues ont fait une étude pour mieux comprendre les associations et les stéréotypes que les différents suscitent chez les Russes les différents et la façon dont cela déterminent leur choix des lieux de vacances.

Nous vivons tous au milieu de stéréotypes que nous assimilons sans nous en rendre compte. Les stéréotypes sont le fait des événements historiques et des informations véhiculées par les médias. C'est pour cette raison que la Grèce est aujourd’hui associée à la crise économique au même titre qu’à l’Antiquité, aux mythes et aux légendes.

L’étude a révélé que la majorité des Russes s’imaginent la forêt, la pêche, le sauna et le pull aux motifs de rennes dès qu’on parle de Finlande. La Suisse, c’est le pays des montres précieuses et des banques crédibles. La Bulgarie est le plus souvent perçue comme un pays slave ami. L’Angleterre est la patrie du foot et le Portugal – celui du porto. Par contre, la Belgique laisse perplexe à première vue. Les Russes font un effort de mémoire et se souviennent du chocolat, d’Hercule Poireau, du siège de l’OTAN et du Mannequin Pisse.

« Nos stéréotypes disent ce que nous savons de ces pays », dit Natalia Golovanova, sociologue du portail Superjob.ru.

« Les nationaux de ces pays sont surpris de constater à quel point les stéréotypes influent sur la perception. Sachant qu’elle est très déformée chez nous, je peux supposer qu’il en va de même s’agissant de Russie avec ses poupées matriochkas, Place Rouge et vodka. Il est vrai que ces trois éléments sont évoqués le plus souvent ».

Passons au choix du lieu de vacances. Natalia Golovanova signale que les gens sont surtout motivés par le prix mais il y aussi des exceptions. La phrase « voir Paris et mourir! » prononcée au début du siècle dernier par l’écrivain Ilya Erheinbourg, est ancrée si solidement dans la conscience des Russes qu’ils la ressortent chaque fois qu’ils parlent de la capitale de France. Pourtant, bien peu de gens savent que cette expression était initialement destinée à une autre capitale européenne et notamment à Rome. Bien que la Ville Éternelle fasse partie des lieux à visiter en priorité, elle vient en deuxième place justement après Paris. 17% des Russes aimeraient voir de leurs propres yeux la Tour Eiffel et la cathédrale de Notre Dame. Quant à Rome, elle n’attire que 8% des personnes interrogées. Les auteurs de l’étude donnent un conseil de plus : il faut profiter du voyage  pour découvrir le monde et créer ses propres associations dépourvues de stéréotypes.

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