Des allocations aux émeutes

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Le cas Mark Duggan constitue une sorte de test pour les hommes politiques britanniques mais aussi la police et tout le régime en place en Grande-Bretagne. Les événements dans ce pays ont poussé les autres pays européens à se poser des questions.

Le cas Mark Duggan constitue une sorte de test pour les hommes politiques britanniques mais aussi la police et tout le régime en place en Grande-Bretagne. Les événements dans ce pays ont poussé les autres pays européens à se poser des questions.

Aujourd'hui on voit que la cause des émeutes en Grande-Bretagne est assez spécifique. La diminution des allocations sociales, la morosité générale de l'économie y ont pour quelque chose mais le facteur déterminant, c'est l'absence de volonté des habitants de ce qu'on appelle les ghettos de prendre leur place dans le monde, plus précisément, leur choix délibéré de ne pas prendre cette place-là, estime le professeur de l'Université de l'amitié des peuples, Maxime Kissilev :

« Ils n'ont pas voulu trouver leur place. Ils ont choisi d'être marginaux. Et leur pays, en l’occurrence la Grande-Bretagne, les protège. Les programmes sociaux mis en place à Londres, c'est renversant. Il y en a énormément ce qui fait que vous pouvez passer votre vie à rien faire. Personne n'y sera laissé mourir pas de faim dans la rue ».

La vie des bourgeois doit être ponctuée de bouleversements. La mort de Mark Duggan est devenue un élément déclencheur. La violence qui est présente dans tous les milieux de la société quelques soient les revenus, a donc débordé, dit à la Voix de la Russie le président de l'Association internationale de sociologie,Michel Wieviorka :

« Lorsqu'un mouvement et des circonstances sociaux lancent un défi à l'homme, celui-ci devient souvent violent. L'homme peut devenir incontrôlable. Ce n'est pas propre aux pauvres. Les gens issus des milieux aisés peuvent aussi se dire : « Ceci est permis, je vais en profiter moi aussi ».

Ce qui a fait que les enfants de bonnes familles ont participé à ce jeu. Âgée de 18 ans, Chelsea Ives, l'ambassadrice des Jeux Olympiques de 2012, qui a attaque une voiture de police le pavé à la main, dit avoir vécu le meilleur jour de sa vie. C'est aussi le cas de Laura Johnson âgée de 19 ans, la fille d'un millionnaire et l'étudiante d'une école privée prestigieuse, qui a volé deux télés, un micro-onde et quelques portables. En suivant l'instinct grégaire, un jeune homme a volé un violon. Il a avoué par la suite qu'il voulait toujours apprendre à jouer le violon. Seules les librairies ont été épargnées. Libre à vous d'en tirer les conclusions.

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