Maquisards et Partisans ces héros méconnus

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De 1940 à 1945, dans tous les pays occupés par les troupes nazies, de simples hommes, des civils, des hommes de convictions se sont levés dans les tous les pays d’Europe pour lutter contre l’oppression.

En France, les « grands résistants » sont restés dans les mémoires, bien injustement, parfois ce titre a pu être usurpé, ou dans le cas de beaucoup de politiciens troubles comme François Mitterrand a camouflé une triste réalité. En France, il y eut des centaines, des milliers de héros inconnus qui retournèrent à leurs vies simples après la guerre et qui furent rarement ou si pauvrement remerciés. L’un d’eux fut mon grand-père, un paysan, Gaston Brayard qui fut un combattant de l’ombre dans les maquis de l’Ain en 1943 et 1944. Son histoire est l’histoire de milliers d’autres jeunes français, qui par leur courage et leur amour de la France perdirent parfois la vie pour que nous puissions vivre libre.

Gaston Brayard était né en 1923, dans le minuscule village de Courtes dans l’Ain. Issu d’une famille très pauvre, il était le deuxième d’une famille qui compta 9 enfants, une fille et 8 garçons. Son père fut un héros et un poilu de la Grande Guerre de 14-18, maintes fois médaillé. Lorsque les allemands envahissent la France, Gaston est trop jeune pour servir, mais l’avance allemande et la rumeur que les Allemands déportent les jeunes en Allemagne, le contraint en juin 40, avec deux camarades à s’enfuir de chez lui avec la bénédiction de ses parents. Avec deux camarades, dont Lucien Pauget, les compères traversent à vélo toute la France jusque dans le Sud-Ouest, dans une épopée incroyable qui dura deux mois et qui les verra revenir à leur point de départ après la capitulation française.

En 1942, Gaston est mobilisé dans les Chantiers de Jeunesse, où il sert dans le massif de la Chartreuse loin de chez lui. L’annonce du service du travail obligatoire en Allemagne, le STO, le persuade avec ses amis de s’enfuir. Comme des milliers d’autres, ils sont pris en charge par les résistants locaux qui les encadrant forment les maquis FFI. Gaston sert alors modestement dans les rangs de la résistance. Il est dénoncé, alors qu’il logeait chez un fermier, chef local, Monsieur Colin, et travaillait comme valet de ferme. Il échappe aux poursuites, puis sert comme estafette lors de la bataille de Montrevel où les Américains remontant par le Sud accrochent les Allemands en retraite.

Le 4 et le 5 septembre 1944 de durs combats sont engagés entre les Américains et les Allemands autour de la bourgade de Montrevel, auxquels prennent part également les maquisards du secteur C7. Le 4 septembre, Gaston manque d’être pris, il est caché par un fermier dans la crèche de l’étable où le brave paysan le recouvre de maïs verts. Les allemands fouillent en vain la ferme à la recherche des maquisards. Le lendemain, ou surlendemain, il est chargé de remettre un message aux troupes américaines, mais Gaston est pris à partie par une patrouille et ne pourra jamais joindre les unités alliées. Là encore le maïs lui sauvera la vie… c’est en courant dans les champs de maïs dont les plants sont très hauts à cette époque de l'année, qu’il échappe encore aux soldats allemands. Il reste caché et à la faveur de la nuit put rejoindre ses camarades.

Avant la fin de la Guerre, Gaston se marie et entre dans la Police nationale où il fera une longue carrière jusqu’à sa retraite survenue en 1976. Il fut par la suite décoré de la médaille de bronze de la résistance pour « services rendus », puis quelques jours avant sa mort survenue un jour de janvier 2007, de la médaille d’argent de la résistance. Comme Gaston, il y eut des centaines de jeunes hommes et femmes, qui sans chercher la gloire ou la reconnaissance ont versé leur sang et ont contribué à la défaite finale du nazisme. C’est à eux, les petits, les simples, les héros inconnus, que nous rendons hommage aujourd’hui à La Voix de la Russie. Chaque français, chaque 8 mai, devrait être fier de porter un ruban ; à l’exemple de celui de Saint-Georges en Russie ; un ruban bleu-blanc-rouge avec la Croix de Lorraine. Comme nos amis russes qui glorifient avec raison leurs illustres ancêtres, soyons nous aussi, fier de dire « Merci grand-père ! ».

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