La mer de Kara : une boîte nucléaire de Pandore ?

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Une expédition russo-norvégienne est partie dans la mer de Kara. Les spécialistes de Rosatom et leurs collègues du Comité norvégien chargé de la sécurité nucléaire ont pur but d'évaluer le niveau de pollution de l'environnement dans le bassin de Kara. L'objectif des chercheurs est de définir l'état du sous-marin atomique immergé K-27 et les possibilités de le remonter à la surface.

Depuis le milieu du siècle dernier, le fond de la mer de Kara est devenu un cimetière de déchets radioactifs. Quelques milliers de conteneurs avec du combustible nucléaire usé et environ deux dizaines de navires aux matières radioactives et même un sous-marin atomique se trouvent dans le bassin de Nouvelle-Zemble. L’académicien de l'Académie des sciences naturelles de Russie Vladlen Korobkine estime qu'il existe la possibilité que la radiation se répande grâce aux courants sous-marins.

Selon une autre version, la dissémination de particules radioactives peut avoir lieu via la faune maritime. Voici l'opinion du coordinateur du programme maritime du fond mondial pour la nature (WWF) de Russie Konstantin Zgourovski.

« Si les parois des réacteurs sont détruits, une fuite radioactive aura lieu. Tout cela se trouvera sur le fond et sur le plancton qui sera margé par le poisson et qui à son tour se trouvera sur les tables des hommes ».

En même temps les craintes des écologues sont démenties par les conclusions de la science fondamentale. Le directeur adjoint de l'Institut de l'océanologie de l'Académie des sciences de Russie chargé de l'écologie des mers et des océans Mikhaïl Flint a raconté à La Voix de la Russie qu'au cours de plusieurs années on surveille la situation radioactive dans la mer de Kara et le rayonnement n'a jamais dépassé la norme:

« Il faut dire que notre ministère russe des situations d'urgence a surveillé pendant plusieurs années cet indice. Le dernier travail détaillé a été organisé en 2007 à côté de la partie Nord de la Nouvelle-Zemble, cette partie qui est baignée par la mer de Kara. Il n'y a aucune trace de fuite. Les conteneurs ont été enterrés soigneusement ».

Le sous-marin K-27 qui inquiète autant les scientifiques norvégiens a été immergé dans la mer de Kara en 1982. Il n'a pas pu être reconstruit après un accident nucléaire pendant lequel l'un des réacteurs a été détruit. Avant de l'enterrer, le compartiment du réacteur a été rempli par une solution spéciale qui prévient la fuite radioactive et pour exclure le contact des matières fissiles avec l'eau maritime, dans les cavités du compartiment il a été versé 270 tonnes de bitume.

Selon Mikhaïl Flint, la préoccupation des Norvégiens par les fuites radioactives possibles a surtout un caractère politique.

En même temps Flint a souligné qu'aujourd'hui il faut prêter avant tout l'attention au contrôle du développement des vecteurs énergétiques naturels dans la mer de Kara. Le chercheur appelle à contrôler très strictement les travaux de forage en mer tenant compte des endroits de l'enterrement des déchets nucléaires. Selon Flint, les déchets nucléaires ne sont pas dangereux si personne ne les touche. /L

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