Les héros inconnus de la bataille de Stalingrad

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L’héroïsme et le courage des soldats soviétiques durant la bataille de Stalingrad ont fait couler beaucoup d’encre. Or l’exploit des médecins et infirmiers mérite une histoire à part. Ils évacuaient les blessés du lieu des combats, leur apportaient les premiers soins sous le feu. Parfois, il fallait aider aussi des Allemands. Selon le serment d’Hippocrate, lors d’hostilités un médecin doit sauver les siens et les ennemis. Voici quelques épisodes racontés par des combattants de la Croix-Rouge au correspondant de La Voix de la Russie.

A partir de Juin 1941 des hôpitaux militaires commençaient à être déployés à Stalingrad et dans sa région. De 1941 à 1943 432 hôpitaux militaires fonctionnaient déjà pour les besoins du front. Le plus souvent on aménageait à cet effet des écoles et des hôpitaux. Les femmes et les adolescents recrutés d’urgence constituaient l’essentiel du personnel soignant. Avec le froid la situation s’est aggravée. En hiver de 1942 les températures baissaient à – 40 C°. Une épidémie de typhus a commencé dans la ville, raconte Antonina Grigoulitch (Morozova). A l’été 1942 la jeune fille de 16 ans s’est engagée comme infirmière dans un hôpital militaire :

« Les gens mourraient de faim, le typhus sévissait, il se transmettait par les poux. Il n’y avait pas d’eau, ni de savon. Affamés et transis de froid, les gens mourraient de tout. Il y avait énormément de blessés et de malades. A cause des grands froids les gens souffraient d’affections pulmonaires ».

Les combats sont devenus particulièrement acharnés à partir de la fin novembre. Les tirs d’artillerie et les bombardements n’arrêtaient pas. On ne comptait plus les blessés et les tués, raconte Antonina. Mais parmi eux il y avait des blessés allemands.

Les rapports entre les Allemands et les Russes en dehors des combats sont jusqu’à présent un domaine peu étudié de l’histoire de la guerre. Voici le récit de Valentina Podlessnaïa (Ioutaïéva), qui a servi comme instructrice sanitaire au front. En hiver 1942 on l’a envoyée en mission spéciale dans un hôpital militaire allemand, installe dans les locaux d’une église à 15 km de Stalingrad. Elle se rappelle bien de son premier entretien avec le médecin allemand :

« Je suis entrée à l’hôpital le soir et me suis présentée. Sur la manche je portais le brassard de la Croix-Rouge. Je dis : « Je suis médecin soviétique ». Le commandant du bataillon m’a chargé de cette mission et j’ai été obligée d’assumer ce rôle. Le serment d’Hippocrate dit que pendant une guerre le médecin de tout pays doit sauver ses malades et ceux de l’adversaire. Je l’ai rappelé au médecin. Il s’est mis au garde-à-vous et a répondu « Je vous comprends. Je suis médecin. Je ferai pour les soldats soviétiques et pour les miens tout ce qui est en mon pouvoir ».

Et une semaine après Valentina avec le médecin allemand sauvaient déjà ensemble un combattant soviétique. T

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