Martinique.C'est la France d'outre-mer qui est mise à l'honneur avec la Région Bretagne dans la ville de Brest. C'est aussi un appel pour tous ces Martiniquais, qui n'ont pas remis le pied sur l'île de leur origine, ne serait-ce que pour des vacances, et une invitation aux habitants de la métropole, à venir découvrir l'île faisant partie du groupe des Petites Antilles ou « Îles au Vent ». Le petit village de la course a invité les Brestois et autres amoureux de la mer et du voyage à la rencontre de la Martinique, de l'esprit breton et de ce sport nautique où le sportif est seul physiquement et mentalement face à l'immensité de la mer même malgré les moyens de communication. Une grand-mère regarde et écoute les skippers se présenter devant la presse dans le petit village martiniquais. « Je suis italienne mais cela fait 50 ans que je vis à Brest. Mon mari était de la Navale et j'adore le monde nautique ! »
Une femme et un Martiniquais. Déjà au mois de décembre Kristin Songe-Møller, première Norvégienne de la Transat Brest-Martinique, se demandait sur son compte Twitter si cela était bien normal pour une femme de s'occuper autant d'un bateau. « Pourquoi donc un bateau n'est pas féminin ? Le bateau est un mot masculin», se demandait-elle toujours dans un tweet, semblant ainsi vouloir expliquer son attirance pour une vie en bateau. Le seul Martiniquais de la transat, Eric Baray, attend lui aussi avec impatience le départ de la course et reste très concentré. Connaissant bien le monde et même la Russie pour y avoir de très bons amis dont l’un d’eux habite à Moscou, « un homme rempli de bonté» et qui a pour passion la voile avec sa femme, Eric apprécie la parole donnée chez un homme. Comme ce rapport qui se retrouve avec l'élément marin où il faut savoir garder de l'humilité avec les éléments. Marie Christine Duval qui se charge de la communication du skipper martiniquais exprime son admiration pour Eric Baray et plus généralement pour ses solitaires qui savent affronter l'océan et qui restent très humbles face aux caméras. « Les skippers savent où se trouve l'essentiel dans la vie et il sont très discrets. Ce sont des hommes très solidaires », explique-t-elle
Esprit Tabarly. Pen Duick, la société d'Eric Tabarly et de Gérard Petipas fondée en 1973 qui gérait la série des Pen Duick du célèbre marin, est devenue aujourd'hui experte dans l'organisation de courses océaniques et compte les courses célèbres : La Route du Rhum, la Transat Jacques Vabre, la Transat AG2R La Mondiale, la Transat BPE Belle-Ile-en-Mer – Marie-Galante, la Transat Bénodet-Martinique, le Challenge Mondial Assistance, la Course de l'Europe, la Transat Lorient-Les Bermudes-Lorient. Tous les concurrents qui partent en solitaire sur leur Figaro Bénéteau 2 doivent avoir les qualités indispensables des marins comme Eric Tabarly qui était « un homme très courageux avec un caractère très fort »,comme nous le raconte son neveu, Erwan Tabarly. Le neveu portant le même nom de famille du célèbre marin est discret et ne semble pas vouloir trop parler de lui. Il dit tout de même qu'il a appris la navigation et connu la passion de la voile avec, Eric Tabarly, son oncle. Erwan Tabarly explique qu'ils doivent apprendre à dormir par intervalles réguliers et se réveiller pour vérifier si le bateau suit bien sa route et que tout va bien à bord. Cette course est un jeu de stratégie de tous les instants. Questionné sur les fameuses plaques d'ordures flottantes sur la mer, Erwan Tabarly confirment qu'il voit des détritus en pleine mer qui n'ont rien à faire ici et que ça le rend triste de voir cette pollution en haute mer.