Est-ce vraiment si catastrophique ? Roman Janouch, rédacteur en chef du site du quotidien praguois Halo noviny, raconte :
« La situation n'est pas aussi dramatique que cela peut paraître à première vue. En effet, le trafic sur des lignes de métro de Prague est limité, des itinéraires des transports terrestres ont été modifiés, il y a des problèmes de communication avec des villes voisines, notamment avec Plzen. Plusieurs quartiers attenant à la Vltava ont été submergés... Je sais qu'il y a eu quatre morts, mais ce ne sont pas des habitants de Prague. »
L'évacuation des habitants continue. Elle est essentiellement menée dans les localités des environs de Prague où la rivière torrentueuse Berounka se jette dans la Vltava. Cependant, poursuit notre collègue :
« Je trouve que de nombreuses informations sur l'évacuation tiennent à la volonté d'obtenir une partie des moyens en provenance du Fonds de solidarité que l'Union européenne accordera également à l'Allemagne et à l'Autrice pour remédier aux conséquences des inondations. Ainsi les Allemands ont été véritablement sinistrés. La ville de Passau est submergée presqu'entièrement. On dit qu'il n'y a eu rien de semblable depuis le XVe siècle ! »
La République tchèque a-t-elle besoin de l'aide de la Russie qui l'a proposée déjà en 2002 ? Un préjudice a-t-il été causé aux monuments historiques et culturels uniques de Prague ?
« Nous publions sur notre site des photos de l'île célèbre de Kampa sur la Vltava. On voit que le niveau de l'eau y est élevé, mais les musées qui y sont multiples fonctionnent et ne sont pas inondés. Alentour on voit beaucoup de monde. Les touristes et les habitants de la ville remplissent les quais pour prendre les phiotos des crues. Il ne faut cependant pas oublier qu'il y a des régions submergées, des habitations détruites, des morts et, enfin, qu'il y a le territoire de l'ex-RDA où l'eau monte avec une vitesse redoutable. Les grandes crues portent toujours malheur. »
