Réflexions sur la France de Grigny et Brétigny-sur-Orge

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Ce vendredi 12 juillet, alors que la communauté française de Russie fêtait avec deux jours d’avance le 14 juillet, la France a connu une des plus grosses catastrophes ferroviaires de son histoire récente, puisqu’un train est sorti de la voie en gare de Brétigny-sur-Orge.

Des sept wagons du train, quatre ont déraillé : deux se sont couchées sur la voie, un s'est retrouvé à cheval sur la voie et sur le quai et le dernier est resté debout. Le bilan est lourd puisque six personnes sont mortes et on compte 30 blessés, dont huit dans un état grave.

Peu de temps après l’accident, survenu dans ce qu’on pourrait penser être une charmante petite bourgade française située au Sud de Paris, la France a une fois de plus dû faire face a son nouveau visage, celui d’un état en totale décomposition.

Les secours dépêchés sur les lieux ont tout d’abord constaté la présence de groupes de « jeunes » transformés pour l’occasion en un subtil mélange de pillards et de charognards, il n’y a pas d’autres mots. Comme l’a raconté Nathalie Michèle, déléguée du syndicat de police Alliance : « A 17 heures 30, alors que nos collègues interviennent, ils voient un groupe de jeunes qui approchent et qui semblent porter secours aux victimes. Très rapidement, ils se rendent compte que ces individus sont présents pour dépouiller les victimes et notamment les premiers cadavres ». Alors que les policiers interviennent, ils sont violemment pris a partis par les « jeunes charognards » qui, on s’en doute, souhaitaient finir leur lucrative activité du jour. Les policiers ne sont même pas en état de protéger les pompiers qui à leur tour sont victimes de la haine des racailles et de l’Intifada du moment. Ce n’est qu’après l’envoi de renforts que l’Etat français réaffirmera son autorité avec l’arrestation d’UN mineur, interpellé « outrage, vol, et violences en réunion ».

La Novlangue, traduction de l’hypocrisie régnante au sein du Socialistan, a dans cette affaire atteint des sommets. Les comportements décrits plus haut ont été qualifiés de « tension », « d'incivilités » ou « d’actes isolés » par les journalistes pendant que pour le Ministre des transports Frédéric Cuvillier, on ne peut « pas vraiment » parler de « véritables » actes commis en bande (sic) et que l’accueil des pompiers a juste été « un peu rude » (sic). Pour Jérôme Guedj, président PS du conseil général de l’Essonne, il s’agit de « badauds indisciplinés ». La mauvaise foi des politiques français n’a d’égal que l’incompétence des médias français puisque le journal télévisé de Claire Chazal aurait lui illustré le terrible accident de Brétigny avec des images venues… de Russie et d’un accident survenu dans le Sud du pays (près de Rostov) en mai dernier.

Il n’est pas clair à l’instant où j’écris ces lignes quelles sont les raisons qui ont causé cette catastrophe mais de nombreux témoignages affirment que « le wagon s'est soulevé après avoir buté sur quelque chose », peut on imaginer qu’il s’agisse d’un acte de malveillance comme le pensent certains ? Ou alors simplement d’un manque d’entretien des voies ?

L’attaque de trains de voyageurs semble être devenue une constante dans certains quartiers de la France d’aujourd’hui. L’Essonne y figure en bonne place puisque déjà l’année dernière, à seulement quelques kilomètres de Brétigny, c’est Grigny qui a été victime d’une attaque de RER dont les usagers ont été agressés et dépouillés de leurs effets personnels par plusieurs dizaines de « jeunes » cagoulés. Parmi les conducteurs du RER, cette attaque n’a en revanche pas étonné puisque sur cette ligne, qui traverse l’Ile-de-France du Nord au Sud, les agressions et les vols y seraient « quotidiens » et les cheminots concèdent même être sais par une lourde « inquiétude » lorsque leur rame stationne en gare de Grigny.

Grigny, Brétigny ne sont que les facettes d’un seul et même problème : la perte de contrôle de l’Etat sur le territoire français et son corolaire, l’éclatement de la société française dont j’ai déjà parlé sous le terme des Frances. La France a vu durant les deux dernières décennies l’apparition d’un nombre croissant de territoires qui, s’ils sont situés géographiquement sur le territoire français, échappent totalement tant au vivre ensemble qu’à l’autorité de la loi. Cette déterritorialisation de l’autorité de l’Etat est un problème crucial et explosif que les gouvernements successifs n’ont jamais voulu affronter. Il va pourtant bien falloir le faire un jour, avant que ces territoires déjà presque perdus ne le soient définitivement, tant politiquement que culturellement.

La presse française, elle, affirme déjà que « les suspects des incidents à Brétigny ont peu de chances d'être retrouvés » et elle ne croit pas si bien dire alors que la plupart des caméras de sécurité et surveillance sur le site de l’accident sont hors d’état de fonctionner par manque d’entretien. Quant à la justice française, elle est visiblement en totale adéquation avec la sphère politique et médiatique. Malgré 16 interpellations, le procès de l’attaque du RER de Grigny n’aura abouti à rien : 5 jeunes ont été condamnés à des peines de prison avec sursis, les autres ont reçu de la part du tribunal des avertissements solennels, des heures de travaux d'intérêt général et un des prévenus a même été relaxé.

Dans les livres d’histoire du futur, on discutera de l’histoire de la France en y constatant une involution historique sans précédent. Grigny est le site d’une des plus importantes nécropoles pré-mérovingienne tandis que Brétigny était un important chef lieu agricole à l’époque gallo-romaine et faisait aussi parti du domaine royal des rois mérovingiens. Quinze siècles plus tard, ces zones malades de la « Nouvelle France » accouchent chaotiquement d’une sous civilisation développée par des « nouveaux Français » devenus d’authentiques délinquants américanisés, juste bons à réinventer les attaques de diligence du Far-ouest américain ou les attaques de caravanes du désert au VIIe siècle.

Pauvre France.                N

 

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