Année spatiale 2013 : bilan et projets à l’horizon 2020 et au-delà

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Le 28 décembre, le tir d'une nouvelle fusée Soyouz-2.1v embarquant trois satellites a achevé le programme des lancements spatiaux russes prévus pour cette année.

L’année 2013 a été riche en événements : il suffit de rappeler le début de la coopération avec l'Agence spatiale européenne sur le projet martien, l'accident de Proton avec trois satellites GLONASS et l'annonce de la réforme de la branche spatiale russe à quelques jours de la fin de l'année.

Du point des vue de lancements scientifiques, 2013 était une « accalmie » : de fait, il n'y a pas eu de lancements nouveaux sauf celui d'un petit appareil Bion-M opérationnel pendant un mois. D'ailleurs, ce dernier n'était pas prévu. La seule nouvelle est le report de 2014 à 2015 du lancement de l'observatoire russo-allemand Spektr-RG à cause de la nécessité de calibrer les instruments scientifiques.

L'accord attendu depuis longtemps sur le projet ExoMars signé en mars entre l'agence Roskosmos et l'Agence spatiale européenne est un événement important. On peut dire qu'il a défini le volet martien du programme planétaire de la Russie à l'horizon 2020. Aux termes de cet accord, la Russie devient un participant à part entière du projet ExoMars : outre l'octroi d'une fusée pour acheminer les appareils dans l'espace, la Russie installera des appareils scientifiques et aura accès aux données scientifiques.

Le volet « lunaire » du programme planétaire pourra également être réalisé avec la participation de l'ESA intéressée par un projet conjoint avec la Russie.

L'observatoire Spektr-R ayant fonctionné dans l'espace pendant plus de deux ans reste une bonne nouvelle. Cette année le programme d'observation initial s'est achevé et le programme scientifique clé commence avec la participation de chercheurs du monde entier. Le microsatellite académique Tchibis-M continue ses activités sur l'orbite circumterrestre, il a observé depuis l'espace les orages sur la Terre. Tout un lot d'instruments scientifiques a fonctionné à bord des appareils étrangers, notamment le spectromètre à neutrons DAN installé sur le rover Curiosity, la principale source de nouvelles de cette année dans la science spatiale.

Il est vrai que les nouvelles en provenance de Mars ont eu un retentissement inférieur par rapport à celles venant des membres nouveaux du « club spatial » : la Chine, l'Inde, le Japon, l'Iran et la Corée du Sud. Outre un vol habité, la Chine a lancé et a posé sur la Lune son robot automoteur. Un appareil interplanétaire indien est en route vers Mars. Le Japon a mis en orbite un observatoire astrophysique lancé par la fusée modernisée Epsilon. L'Iran a pour la première fois envoyé dans un vol suborbital un animal : un singe. La Corée du Sud a pour la première fois lancé un satellite au moyen de sa propre fusée. L'exécution de ces projets fait naître la certitude qu'en 2020 ou un peu plus tard une nouvelle station orbitale, cette fois chinoise, sera déployée dans l'Espace.

Cependant le symbole de 2013 n'est pas Mangalyyan indien se dirigeant vers Mars, Voyager ayant franchi la frontière du système solaire ou le robot qui explore la planète rouge. A la mi-février un petit corps céleste ayant percuté la Terre non loin de Tcheliabinsk a rappelé à l'humanité que l'Espace n'était pas loin de nous. Le météorite de Tcheliabinsk a fait l'objet de publications les plus différentes : des spécialistes et des non-spécialistes ont évalué sa masse, sa taille et plusieurs autres paramètres du corps céleste en se basant sur les vidéos et images disponibles. Des agences spatiales ont évoqué la nécessité de surveiller les corps célestes représentant un danger en puissance et, selon toute vraisemblance, le projet de vol habité vers un astéroïde deviendra réalité. Lequel de ces projets sera matérialisé n'est pas si important : l'essentiel est que nous avons nettement compris qu'aujourd'hui nous ne pouvons plus négliger l'Espace. T


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