Pierre-Yves Le Borgn' a fait partie des députés et des sénateurs qui ont formé l'Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE du 7 au 11 avril) et qui ont décidé de priver la Russie de droit de vote et de la suspendre de ses instances dirigeantes. Pierre-Yves Le Borgn', par sa fonction de représentant des Français à l'étranger, est au courant des enlèvements d'enfants effectués par l'Allemagne et des violations du droit international de ce pays à force de recevoir des courriers de parents victimes. L'eurodéputé Philippe Boulland avait dénoncé cet état de fait et son impuissance à ce sujet et le problème essentiel lié à l'Allemagne. Pierre-Yves Le Borgn' a été informé par son assistant de changements d'actes de naissance français sans décision de justice et de « l'importation d'enfants » par l'Allemagne, mais il va préférer dire que la Russie viole le droit international en parlant d'annexion de la Crimée et taire les violations à répétition des droits fondamentaux par l'Allemagne sur les dossiers des séparations, divorces et enlèvements d'enfants à des couples non séparés et non divorcés, en n'évoquant que des conflits d’autorité parentale dans le cadre transnational et en demandant qu’un travail européen sur la définition de l’intérêt supérieur de l’enfant soit conduit.
On ne touche pas à l'Allemagne. Pierre-Yves Le Borgn' préfère s'aligner sur la version officielle occidentale, ne pas citer le cynisme d'Angela Merkel, mais écrire sur son site : « Le cynisme de Vladimir Poutine et son mépris pour le droit international ainsi que pour les engagements consentis par la Russie au moment de son adhésion au Conseil de l’Europe m’insupportent ». Le député français préfère la politique de l'autruche en caressant dans le sens du poil la politique germanique, préférant parler de son ami (qui s'est déclaré alcoolique dans la presse allemande), Andreas Schockenhoff, président du groupe d’amitié Allemagne-France au Bundestag et qui n'a jamais levé le moindre petit doigt sur les violations de son pays et en rendant hommage au travail réalisé par le rapporteur Stefan Schennach, député social-démocrate autrichien, de formation éducateur (Erzieher, Sozialpädagoge-Sonderpädagoge, SOS-Kinderdorf) pour construire la majorité qui a décidé de punir la Russie.
On attendait des prises de positions fermes de Pierre-Yves Le Borgn' envers l'Allemagne. Pierre-Yves Le Borgn', un député, qui avait écrit en 2012 « L’Allemagne et les enlèvements « légaux » d’enfants » et qui se disait, en cosignant un article du Monde, être auprès des parents français et vouloir dénoncer les violations à répétition des droits fondamentaux de l'Allemagne sur leurs enfants, ne cite pas une seule fois l'Allemagne dans son discours du 7 avril 2014 « Divorces transnationaux et conflits d'autorité parentale ». Par contre dans son discours « Débat d'urgence sur l'Ukraine » le 9 avril 2014, M. Le Borgn' ne se prive pas de citer la Russie comme étant les maux d'une annexion en Crimée et d'une rupture flagrante du droit international : « L’intervention militaire russe en Crimée et l’annexion de cette partie du territoire ukrainien constituent une rupture flagrante du droit international et des engagements de la Russie au titre de son appartenance au Conseil de l’Europe. »
Questionnements. Encore une fois un député français n'aura pas osé mettre au pilori l'Allemagne lors de l'Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe en la nommant et en dénonçant les actes violents envers les enfants et les familles. Si un député qui représente les Français de l'étranger ne le fait pas, qui le fera ? Nous avons déjà écrit que le Jugendamt retire 110 enfants par jour à leurs familles. Des familles non divorcées, non séparées, sont menacées. Des violations des droits fondamentaux ont lieu en Allemagne aujourd'hui. Sur son site Pierre-Yves Le Borgn' pose avec son fils devant la maison d'Izieu et écrit : « L’histoire des enfants d’Izieu me bouleverse depuis le jour où je l’ai apprise, suivant le procès Barbie dans la presse au temps de mes études. Ces enfants étaient de différentes nationalités, venant d’Allemagne, d’Autriche, de Belgique et de France. Leur histoire était celle de l’Europe en feu (…) C’est la disparition de la zone d’occupation italienne qui livra la colonie d’Izieu à la cruauté de Barbie et de la Gestapo. C’est un lieu poignant, où vit la mémoire des enfants. C’est un lieu de souvenir, avec des écrits, des dessins, des photos. Un lieu qui raconte l’innocence et le bonheur. Un lieu qui bouleverse à jamais. »
Hier, encore j'ai reçu en rédaction une lettre d'une grand-mère allemande dont les 3 petits enfants ont été enlevés par le Jugendamt. Dans le jugement du tribunal allemand, il est écrit que la police peut utiliser la violence pour prendre les enfants. La grand-mère était venue soutenir les parents français qui donnaient une conférence de presse le 1er avril à Bruxelles contre le Jugendamt. Les mêmes méthodes rappelant celles de la Gestapo sont appliquées en Allemagne de manière courante contre des familles. Mais Pierre-Yves le Borgn' se contente de parler de la maison d'Izieu avec son ami Andreas Schockenhoff et de re-dénoncer des faits historiques de la Seconde Guerre Mondiale. Monsieur le député ! Dénoncez les faits actuels qui sont graves en Allemagne au lieu de vous focaliser sur la Russie ! Dénoncez aussi le recyclage des cadavres dans l'Allemagne d'aujourd'hui dans la fabrique de Guben ! Les Français ont besoin d'hommes politiques de terrain, pas des faiseurs de jolis discours angéliques caressant dans le sens du poil ceux qui défendent ce que vous dénoncez ! N
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