La canonisation de deux Papes aimés des peuples

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Le 27 avril est le jour tant attendu par les catholiques du monde entier, c’est le jour où ont été canonisés deux Papes aimés par les peuples et qui avaient tous les deux mis leur vie au service des hommes, de Dieu et du bien.

Wojtyla, qui se trouvait jusqu’au dernier jour aux côtés de ses ouailles et le Pape Roncalli, surnommé « le bon Pape ». Tous les deux peuvent servir de modèles de vertu et d’une spiritualité profonde. Le 27 avril ont été canonisés deux hommes dont les vies personnifient le catholicisme du XXe siècle, deux Papes qui ont beaucoup fait pour l’humanité sans rien demander en retour. Les fidèles enthousiastes buvaient littéralement chaque parole qu’ils prononçaient place Saint-Pierre, tel le célèbre discours du Pape Roncalli que les gens ont appelé « entretien au claire de Lune » à la fin duquel, il a dit : « rentrez chez vous, embrassez vos enfants et dites-leur que c’est le baiser du Pape », ou les paroles du Pape Wojtyla : « corrigez-moi si je me trompe! »

Procédons dans l’ordre chronologique, en commençant par le Pape Jean XXIII alias Angelo Giuseppe Roncalli. Il est né à Bergame dans une famille très modeste. Il a pu finir ses études grâce à ses parents fortunés, et est devenu prêtre en 1904 pour devenir cardinal et nonce apostolique en Turquie et Grèce en 1935. Pendant la Seconde guerre mondiale, le bateau qui transportait 600 enfants juifs et se dirigeait à Haïfa, a jeté l’ancre dans la rade d’Istanbul. La Turquie, qui était un pays neutre, devait renvoyer les enfants en Allemagne où leurs vies innocentes partiraient en fumée dans les fours crématoires nazis. Or, Monseigneur Roncalli fit tout pour sauver les enfants et y parvint finalement grâce à son amitié avec l’ambassadeur allemand Von Papen.

En 1953, Angelo Giuseppe Roncalli est proclamé Patriarche de Venise et devient à sa grande surprise Pape à la mort de Pie XXII.

En octobre 1962, la planète se retrouve au bord de la 3e guerre mondiale à cause de la crise des missiles de Cuba. Le Pape Roncalli écrit des lettres à Khroutchev et Kennedy. Le danger s’éloigne et le 7 mars 1963, la première délégation soviétique composée d’Alexeï Adjoubeï et de Rada Khroutcheva, la fille de Kroutchev, vient en visite au Vatican pour rencontrer le Pape. Très émue, Rada dit : « Vous avez des grandes mains de paysan comme celles de mon père ». Après cette rencontre, le Pape Jean XXIII a confié à son secrétaire : « Je me trompe sans doute mais c’est un début de miracle que je n’aurai pas le temps d’accomplir », l’histoire a montré que c’était le début de grands changements.

Le Pape Roncalli s’éteint quelques mois plus tard. Ses dernières paroles furent : « Pourquoi pleurez-vous? ».

Le Pape Jean-Paul II le proclame bienheureux en l’an 2000. C’était lié à un miracle ou, plus exactement, au salut miraculeux de la religieuse Catarina Capitani, morte d’un ulcère perforant. Ses amies lui apportèrent une photographie du Pape, l’appliquèrent sur la plaie et la malade fut entièrement guéri le lendemain.

Karol Wojtyla est né en 1920 à Wadowice en Pologne dans une famille d’officiers qui, à la mort de son épouse, l’amène à Cracovie pour que l’enfant puisse poursuivre ses études. Il étudie la philologie et la littérature polonaise et apprend 11 langues. Sa vie change complètement quand se déclenche la Seconde guerre mondiale. Après la guerre, il entre au séminaire et devient prêtre en 1946. La même année, il se rend à Rome pour continuer ses études. En 1958, Karol Wojtyla est proclamé archevêque de Cracovie. En 1978, il participe pour la première fois à ce titre au Conclave qui élit Jean-Paul Ier, dont le pontificat ne devait durer que 33 jours. En octobre de la même année, Karol Wojtyla devient Pape sous le nom de Jean-Paul II. Notons que ce Pape attachait la plus grande importance à la cause de la paix et à l’amélioration des rapports avec les églises orthodoxe et anglicane. Après avoir reconnu l’État d’Israël, il appela les Juifs ses frères aînés.

Un attentat fut commis contre le Pape en mai 1981. Le tueur turc Ali Akja tira sur le Pontife place Saint-Pierre. Toute sa vie, Jean-Paul II fut persuadé qu’il avait été sauvé de la blessure mortelle par la Vierge. La balle tirée par Akja se trouve actuellement à Lourdes (France), dans la couronne de Notre Dame de Lourdes. La santé du Pape chancela à cause de cette blessure. Il subit un cancer de la gorge et plus tard, apparurent les premiers symptômes de la maladie de Parkinson. Le Pontife se déplaçait de plus en plus péniblement et finit par utiliser la « papamobile ».

Le Pape s’éteint le 2 avril 2005, à l’âge de 85 ans. A quelques jours de sa mort, il est apparu à la fenêtre de son bureau, animé du désir fervent de voir pour la dernière fois ceux à qui il avait consacré toute sa vie. Il essaya de prononcer quelques phrases mais ses forces l’abandonnèrent et il fit ses adieux à ses ouailles uniquement avec son regard. La canonisation de Jean-Paul II est liée aux miracles qu’il avait accomplis. On peut citer en exemple la guérison miraculeuse de Flobière Mora Dias qui souffrait d’un anévrisme. Le 1er mai 2001, jour de Béatification du Pontife, la femme malade entendit la voix du Pape : « Lève-toi, marche et n’aie peur de rien ». La guérison complète est attestée médicalement.

La liturgie de la « Grâce Divine » qui précède la canonisation a été célébrée le 27 avril par le Pape François en présence du Pontife précédent Benoît XVI. N

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