« Je n'aime pas la cocaïne, j'aime juste son odeur »

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« Je n'aime pas la cocaïne, j'aime juste son odeur » - Sputnik Afrique
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De la poudre blanche en abondance sur les tables et une atmosphère de fête. Des voitures de sport haut de gamme, des jeunes top-modèles qui utilisent les billets de 100 dollars pour faire des joints de marijuana, qu’elles allument et fument ensemble avec leurs riches sponsors. Aucune inquiétude sur l’avenir ?

Ces belles images qu’on voit au cinéma n’ont rien à avoir avec la réalité. Mais chacun de nous s’est sans doute vu proposer « d’essayer » les stupéfiants à l’école ou à l’université. Par exemple, par des amis des amis qui sont venus nous chercher à une soirée arrosée avec un petit sachet de poudre blanche.

Cela ne fait aucun doute, les réalisateurs montrent la vie des drogués telle qu’elle est. Par exemple, la vidéo d’un écolier, accros à l’héroïne, dont les jeans sont collés au corps sanglant à cause des multiples abcès, a en effet choqué les écoliers des établissements secondaires. Les adolescents qui ont vu cette vidé sont restés impressionnés et se sont rendu compte que la cocaïne n’est pas synonyme de réussite.

Selon les statistiques, les drogues sont le plus souvent diffusées dans les écoles, les universités et les boîtes de nuit, là où il y a des adolescents et des jeunes adultes. Il est facile d’influencer cette catégorie de « clients potentiels » de tester « quelque chose de nouveau », ou de les convaincre en lançant un défi, jouant sur le fait qu’ils ne sont pas « suffisamment adultes pour y toucher ». 78% des toxicomanes ont testé la drogue dans ces établissements et ce qui les a convaincu dans la plupart des cas, c’est que la drogue – c’est un attribut de la vie joyeuse, insouciante, et qu’il est toujours possible d’arrêter.

Sauf que ce n’est pas vrai. Il existe une prédisposition individuelle à la dépendance par rapport à certaines substances, ce qui veut dire qu’une seule dose peut suffire pour que la personne devienne dépendante. La toxicomanie – c’est une maladie. Comme le montrent les recherches, les hommes naissent avec une dépendance par rapport à certaines substancespsychotropes. C'est pourquoi les uns peuvent arrêter la consommation des drogues aussitôt, tandis que d’autres deviennent dépendants dès la première dose. Personne ne sait auquel des deux groupes il appartient. Il serait donc plus prudent de ne pas prendre le risque.

« Tôt ou tard, chacun se retrouve confronté à l’alcool et aux stupéfiants », explique Alexeï Ivanov, coordinateur du centre de réhabilitation NarkoStop et assistant du député de la Douma d’Etat.

« Selon les statistiques officielles , 30 % des personnes ayant 40 ans ont déjà consommé de la drogue, et 100% parmi ces personnes ont déjà consommé au moins une fois l’alcool dans leur vie. Et ceux, dont l'équilibre biochimique du système nerveux connaît de légers dysfonctionnements , se sentent bien sous l’effet de ces substances pour la première fois, car elles normalisent directement ou indirectement leur niveau d’« hormones du bonheur. »

Les personnes possédant une dépendance innée par rapport à ces substances chimiques , ont un métabolisme particulier . Lorsqu’elles consomment des stupéfiants, leur organisme obtient de l’extérieur ce qui leur manque. Des hormones de bonheur arrivent dans leur sang et ils sont dans un état d’euphorie. Ensuite, le cerveau commence à s’habituer à cet état grâce à l’augmentation de la quantité des récepteurs d’endorphines dans leur organisme. »

Et malheureusement, selon les données des chercheurs, le nombre de personnes « prédisposées à être dépendantes des drogues » est en constante augmentation. Quant aux dealeurs de drogue, ils ne s’arrêtent devant rien. Les peines de prison sévères ne leur font plus peur, car ils sont très bien payés pour ce qu’ils font.

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