France : le gouvernement veut mettre les familles à contribution

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Nouvelle réforme du congé parental, réduction de la prime à la naissance : pour tenir ses engagements d'économies, le gouvernement français veut mettre les familles à contribution, au grand dam des associations, indique l'AFP.

L'objectif est de réaliser des économies de l'ordre de 700 millions d'euros en 2015 sur les prestations familiales, sans recourir à un gel de leur revalorisation, selon le projet de budget de la Sécurité sociale présenté lundi par le gouvernement et qui prévoit par ailleurs 3,2 milliards d'euros d'économies du côté de l'assurance-maladie.

"Ce gouvernement aime les familles, il les soutient, les accompagne", a assuré la ministre des Affaires sociales Marisol Touraine, anticipant les critiques.

Avec une moyenne de 1,99 enfant par femme, la France a un des taux de fécondité les plus élevés d'Europe, et ce malgré la crise et le chômage, grâce à une politique familiale qui rend les variations de la fécondité moins sensibles à la conjoncture économique.

Parmi les principales mesures annoncées, figure une division par trois de la prime à la naissance à partir du 2e enfant (de 923 à 308 euros) qui doit permettre d'économiser 250 millions d'euros dès 2015.

Les autres mesures sont notamment une nouvelle réforme du congé parental pour permettre un meilleur partage des rôles entre père et mère ainsi qu'une diminution des aides à la garde d'enfants pour les ménages les plus aisés.

L'Union nationale des associations familiales (Unaf) s'est dite "abasourdie" par ces mesures à ses yeux "inacceptables". "Pour nous, il s'agit là d'une remise en cause brutale de la politique familiale de conciliation vie familiale/vie professionnelle, développée depuis vingt ans", a réagi auprès de l'AFP son président, François Fondard.

Lundi, le gouvernement a repoussé de deux ans, à 2019, son objectif de ramener les comptes de la Sécurité sociale à l'équilibre. Après une année 2014 "blanche", qui a vu le déficit stagner au lieu de reculer comme prévu, 2015 devrait s'achever avec un "trou" de 13,4 milliards d'euros alors qu'il aurait dû baisser à 8,9 milliards.

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