Crash du vol MH17 en Ukraine : de nouvelles informations dévoilées

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De nouveaux détails apparaissent dans l'affaire du crash du Boeing de Malaysia Airlines en Ukraine. Une des victimes portait un masque à oxygène. Le fait d'avoir eu le temps de le mettre fait planer le doute sur la version de la mort instantanée de toutes les personnes se trouvant à bord.

Les nouvelles données sur l'accident du Boeing malaisien en Ukraine ont été communiquées par le ministre néerlandais des Affaires étrangères Frans Timmermans : « Comme vous savez, un des passagers a été découvert portant un masque. Cela veut dire qu'il a eu le temps de le faire », a déclaré le ministre, intervenant à la télévision néerlandaise dans la nuit de mercredi à jeudi.

Au moins deux conclusions découlent de cette déclaration. Primo, les Néerlandais qui dirigent l'enquête internationale sur le crash du Boeing en Ukraine en savent plus qu'ils ne le disent. Car avant lui, personne n'a parlé d'un homme portant un masque à oxygène, et le ministre Timmermans l'évoque comme un fait notoire. On voudrait savoir quels sont les autres faits que les enquêteurs néerlandais ont oublié de communiquer ou ont préféré ne pas communiquer à l'opinion publique…

Secundo, la version précédente de la mort immédiate des passagers du Boeing malaisien n'a pas été fondée sur des faits. Car les masques à oxygène ont été déployés et quelqu'un a même eu le temps de le mettre. Cela change nos représentations sur les derniers instants à bord de l'avion, soulignent des experts indépendants.

Cependant, les parents et les amis des victimes ne doivent pas se torturer l'esprit en pensant qu'avant leur mort, les passagers ont pleinement ressenti l'horreur de la situation. La plupart des passagers ont très vite perdu connaissance, affirme le membre de la Fondation pour la sécurité aérienne Sergueï Melnitchenko :

« A une altitude de plus de 10 km, la teneur en oxygène est très faible, l'air est raréfié. C'est pourquoi après une brusque dépressurisation qui s'est produite quand l'avion s'est disloqué en plusieurs parties, tous les passagers et membres d'équipage se sont retrouvés dans un milieu dans lequel l'organisme ne peut pas survivre. La ce qu'on appelle ébullition du sang commence à cause du dégagement d'azote. N'oublions pas non plus qu'à cette altitude, la température en dehors de l'avion est inférieure à -50° c. Tout corps qui tombe de cette altitude développe une vitesse immense et la gelure se produit presqu'instantanément. C'est pourquoi je ne dirais pas que quelqu'un a pu resté vivant très longtemps ».

En réalité cela témoigne d'une chose : l'enquête sur le crash du Boeing en Ukraine n'a pas été menée comme il le faut. Le rapport préliminaire des experts a été fondé sur des photos. Même maintenant, alors que la trêve a été instaurée en Ukraine, les experts internationaux ne se pressent pas de se rendre sur le lieu du drame. Quant aux représentants de Malaisie, ils n'ont pas exclu que l'enquête pourrait être reportée au printemps prochain. On ne sait pas trop ce qu'ils pourront y trouver après un hiver neigeux.

Il reste cependant à savoir si les experts auront pour but l'établissement de la vérité quand il arriveront enfin sur le site. Récemment, le directeur du Service de sécurité ukrainien Valentin Nalivaïtchenko a déclaré que son service aurait déjà « établi » les causes du crash et que maintenant, les enquêteurs ukrainiens devaient se rendre sur les lieux pour, nous citons, « trouver ce qui manque ». Il va de soi qu'on peut trouver n'importe quoi dans la zone de la chute des débris du Boeing après un mois et demi de bombardements de cette région avec des pièces d'artillerie et des lance-roquettes multiples Grad et Ouragan. Plus encore : la requête du ministère de la Défense de Russie concernant l'utilisation le 17 juillet des systèmes de missiles ukrainiens et la publication des conversations entre les aiguilleurs du ciel ukrainiens et les pilotes du Boeing reste sans réponse. Il apparaît que personne n'attend les réponses à ces questions, sauf la Russie.

Le vol MH17 effectuant la liaison entre Amsterdam et Kuala Lumpur s'est écrasé dans l'Est de l'Ukraine le 17 juillet 2014, ayant fait 298 morts. /N

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