Les autorités israéliennes empêchent le mariage de deux amoureux palestiniens

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Dahlia Shurab - Sputnik Afrique
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Les presque 2 millions d'habitants de la bande de Gaza sont confrontés à la pénurie quotidienne de nourriture, de logement, et le blocus israélien empêche également les gens de se marier.

Une jeune fille de la bande de Gaza ne peut ainsi pas épouser un résident de la rive Ouest du Jourdain, parce qu'on ne les laisse pas se retrouver.

Dahlia Shurab reste à la maison à planifier son mariage, qui a pourtant peu de chances d'avoir lieu. Elle habite à Gaza, où le blocus israélien est maintenu depuis huit ans, ce qui signifie que la jeune fille ne peut pas venir chez son fiancé — Rashid Fadda, un Palestinien de la rive Ouest du Jourdain, qui a demandé sa main il y a 4 ans.

"J'ai lancé une campagne sur Facebook après avoir demandé de l'aide à tout le monde, en essayant d'obtenir la permission israélienne de voyager. Je me suis adressée aux fonctionnaires palestiniens, aux organisations internationales et locales de défense des droits de l'homme, mais tous ont réagi comme si j'avais commis une grave erreur en n'ayant pas choisi un mari à Gaza, en ne me résignant pas à mon sort", raconte Shurab.

Dans le même temps, sur la rive Ouest du Jourdain, son fiancé affirme que tout le monde essaie aussi de le persuader de choisir une autre épouse. "On me dit que nos fiançailles traînent depuis trop longtemps, et que je devrais déjà me trouver une femme sur la rive Ouest. Je suis désespéré. Je dois débattre avec tout le monde. Mais malgré tout, si nous avons le moindre espoir, si j'ai une seule chance d'amener ma fiancée ici, je vais continuer à me battre pour obtenir cette autorisation", témoigne Fadda.

Dahlia et Rashid sont séparés par un mur de béton de 8 km, jour et nuit surveillé par des patrouilles militaires. Il n'y a que deux points de contrôle par lesquels on peut entrer dans la bande de Gaza ou en sortir. Parfois, les autorités israéliennes délivrent des permis à des hommes d'affaires et — dans des cas exceptionnels — à des Palestiniens ordinaires. Malheureusement pour Dahlia, le mariage n'est pas une raison suffisante pour eux. Les rares jours où la frontière est ouverte, les habitants de Gaza doivent faire la queue pendant des heures, mais seulement quelques chanceux parviennent à la franchir.

Selon le directeur de l'organisation des droits de l'homme Al-Dameer, Khalil Abu Shammala, il s'agit d'une sorte de punition collective. "Ainsi, ils exercent une pression sur les autorités palestiniennes, en leur rappelant que le blocus et l'occupation continuent. En outre, ils mènent ainsi une guerre psychologique contre le peuple palestinien dont le but est de forcer les habitants de Gaza à souffrir. Pour ses habitants, Gaza est une grande prison", affirme Shammala.

Dahlia Shurab a déjà vécu trois conflits et a longtemps essayé de trouver un emploi. Maintenant, son rêve est de sortir de la région déchirée par la guerre et de recommencer sa vie à zéro avec son amoureux. "À Gaza, on vit comme dans un cercueil, se plaint la résidente de Gaza. On est obligé d'oublier ses rêves et le fait qu'on est une personne comme les autres. On ne peut pas apprécier les simples plaisirs de la vie, ni épouser celui avec qui l'on veut passer le restant de ses jours".

Les chances qu'elle obtienne l'autorisation de sortir de Gaza sont minimes. Elle attendra peut-être le jour de son mariage toute sa vie.

Contenu réalisé à partir d'informations émanant de sources ouvertes

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