Cinq idées (très) originales pour passer le temps

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On peut être très créatif quand il faut tuer le temps ou s'amuser!

Dorodango

Ou la fabrication de boules brillantes de boue.

À l'époque où les Japonais n'avaient encore inventé aucun gadget technologique, leurs enfants jouaient souvent dans la boue. Ils ont eu l'idée d'en faire des jouets peu ordinaires…

À première vue, il est facile de fabriquer un dorodango: on mélange de la terre avec de l'eau, on en fait une boule qu'on fait sécher au soleil avant de la saupoudrer d'une couche de terre fraîche et de la polir.

En réalité, la création d'un dorodango demande assiduité et patience. Le processus de préparation pour le polissage peut demander plusieurs jours. Et pour obtenir le niveau maximal de brillance de la boule il faut la polir avec un chiffon doux pendant deux semaines, voire plus longtemps. Seul regret: on ne peut pas jouer avec ce jouet au risque de le casser.

Vers la fin du XXe siècle, les enfants japonais ont pratiquement oublié le dorodango. Mais le professeur Fumio Kayo de l'université de Kyoto, qui étudie la psychologie du jeu des enfants, a fait renaître ce hobby. Aujourd'hui cette passion ne touche plus seulement les enfants — elle a même traversé les frontières du Japon.

Si vous avez besoin d'une pratique méditative originale, le polissage d'un morceau de terre avec un chiffon jusqu'à le faire briller est ce qu'il vous faut.

Kibitzer

Les kibitzers ne seront pas d'accord avec le proverbe "Occupe-toi de tes oignons", parce qu'ils sont précisément unis par la volonté de donner à tout le monde des conseils non demandés, voire néfastes. Ils adorent influer sur un processus — on peut donc retrouver des amateurs de ce hobby aux jeux de bridge ou dans les tournois d'échecs. Avec leurs commentaires et plaisanteries, ils déroutent les joueurs. En yiddish, le terme kibitzer signifie "vanneau", un oiseau connu pour son cri ennuyeux et lugubre.

Planking

Un moyen d'expression de soi extrêmement populaire dans les années 2000 et devenu un mème sur le web.

Il a été inventé par deux adolescents britanniques en 1997, qui se couchaient visage vers le bas avec les bras le long du corps sur diverses surfaces horizontales et se prenaient en photo. À l'époque personne ne pouvait imaginer l'ampleur que prendrait ce loisir inoffensif dix ans plus tard. Un groupe consacré à cette pratique a été créé sur Facebook en 2007, et le réseau social s'était rempli de photos de gens couchés parallèlement au sol sur des tables, des monuments, des toits d'immeuble et même des lampadaires. Le planking a été particulièrement populaire en Australie.

En raison de la diversité des lieux urbains où le planking est pratiqué, on le surnomme parfois "Parkour pour les paresseux", sous-entendant qu'il ne faut pas avoir de bonne aptitude physique pour se poser sur une balustrade en forme de poutre. Contrairement à un parcours d'obstacles, le planking n'a aucun objectif ni philosophie: ce n'est pas une forme de protestation ni même de l'art contemporain, c'est tout simplement une plaisanterie sur internet créée pour s'amuser.

Le planking est devenu populaire même dans l'espace. En 2011 les astronautes de la NASA ont "pris la pose" en apesanteur sur l'ISS. En 2015, les passions du planking se sont apaisées sur internet, laissant la place aux divertissements tels que batmaning (il faut rester pendu la tête en bas comme une chauve-souris) ou owling (rester assis avec un visage songeur sur une fenêtre en tenant ses pieds avec les mains), mais on peut encore voir cette performance dans sa version classique.

Slow TV

© Flickr / Robert S. DonovanPoste de télé
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Poste de télé

Suivi à la télévision de la pêche au saumon de 24 heures ou de 9 heures de tricotage d'une écharpe… Cette passion pour la télévision lente, qui a complètement conquis la Norvège, peut être parfaitement qualifiée de hobby. Après tout — cela demande beaucoup de temps. L'émission Bergensbanen a ainsi fait un tabac en 2009: en faisant le plein de boulettes de viande et de pain à la cannelle, les Norvégiens s'installaient confortablement devant leur télévision pour suivre en direct le voyage de 7 heures d'un train d'Oslo à Bergen. Après Bergensbanen, d'autres émission du même genre ont été diffusées, mais cette fois au lieu d'un train les habitants du pays suivaient une croisière ou un feu de bois dans une cheminée. Les directeurs des télévisions se réjouissaient comme des enfants de ces audiences records. C'est alors que le nouveau concept télévisuel a été baptisé Slow TV. Les amateurs de ce nouveau genre télévisuel affirment que ce format permet de voir tous les détails et de faire découvrir au maximum le thème évoqué. Mais il a également des inconvénients. Pendant la diffusion de la croisière le long de la côte norvégienne un téléspectateur a téléphoné au studio pour dire qu'un incendie s'était déclaré sur le navire. Il n'y avait en fait pas de feu sur le bateau… mais dans la cuisine du téléspectateur.

Trainspotting

© Sputnik . Ruslan Krivobok / Accéder à la base multimédiaTrain à grande vitesse
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Train à grande vitesse

Ce hobby n'a rien à voir avec le film homonyme, hormis le fait que comme le héros du roman d'Irvine Welsh, il est né en Écosse.

Comme son nom l'indique, qui se traduit littéralement comme "l'observation de trains", ce hobby se réduit à observer les trains qui passent et vérifier la concordance de leur temps de passage avec les horaires. À première vue, difficile d'inventer une occupation plus ennuyeuse — qu'apporte le fait de savoir quel est le retard de tel ou tel train? Mais cela semble anodin dans un pays où les horaires et le temps d'arrivée exact sont deux choses différentes. Alors qu'au Royaume-Uni et aux USA, où ce hobby est le plus répandu, le retard d'un train est un événement plutôt rare. Et les adeptes de trainspotting se réunissent avec enthousiasme autour d'une bière pour parler des résultats de leurs observations et des dernières divergences avec les horaires. Bien évidemment, cette passion n'a pas touché uniquement les trains — il existe des plainspotteurs (observateurs d'avions), des gongoozler (transports maritimes) et des roadfans — très intéressés par tout ce qui se passe sur les autoroutes.

Contenu réalisé à partir d'informations émanant de sources ouvertes

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