Selon l'enquête du gendarme américain de la Bourse (SEC), Donald Lathen a créé un réseau d'informateurs dans le milieu hospitalier afin de repérer les patients en phase terminale qui n'avaient plus que six mois à vivre.
Le principe de la fraude
Les malades cosignaient un compte d'obligations avec M.Lathen et en échange, le trader leur versait 10.000 dollars en promettant de les aider "pour leur fin de vie" grâce à son entreprise EndCare, qu'il avait fondée en 2009 et qui lui servait "d'outil marketing", note la SEC.
Dans une lettre à l'émetteur de l'obligation, le trader expliquait qu'il souhaitait exercer la clause de décès de son associé. L'émetteur n'avait alors d'autre choix que de payer l'obligation au prix initial plus élevé que celui auquel elle avait été achetée, permettant à Lathen de gagner une plus-value d'un montant de 9,5 millions de dollars.
Une faille dans la ruse
Selon BFMTV, vers 2015, la rentabilité du fonds de M.Lathen aurait atteint 75%. Le trader achetait les obligations non pas en son nom propre mais via son hedge fund Eden Arc Capital Management, ce qui a permis de révéler la fraude.
Le gendarme américain de la Bourse a ouvert une enquête l'accusant de fraude fiscale. Néanmoins, les avocats de M.Lathen déclarent que la "stratégie d'investissement était complètement légitime et ne violait aucune loi".