Pourquoi l’Australie a-t-elle érigé une immense clôture contre les chats?

© Sputnik . Vladimir Pesnya / Accéder à la base multimédiaUn chat (image d'illustration)
Un chat (image d'illustration) - Sputnik Afrique
S'abonner
L'Australie a érigé une clôture infranchissable par les chats sauvages afin de délimiter une immense zone où seront réintroduites des espèces décimées par ce prédateur apparu en Australie il y a deux siècles avec les colons européens.

En Australie, une clôture infranchissable par les chats sauvages doit permettre de créer un refuge de 69.000 hectares au nord-ouest d'Alice Spring, dans l'outback, l'arrière-pays semi-aride de l'Australie. En parallèle, des centaines de chats sauvages seront attrapés et tués, relate le site Science et Avenir.

Koala - Sputnik Afrique
Australie: un koala trouve une ligne et se met à pêcher (vidéo)
Confié à l'ONG Australian Wildlife Conservancy (AWC), le projet prévoit la réintroduction d'une dizaine d'espèces qui survivent actuellement sur des îles ou des poches protégées.

«Ce que virent les premiers explorateurs fut un bush australien qui regorgeait de petits animaux. Mais les chats sauvages et les renards, en particulier, ont eu un impact énorme sur la vie sauvage indigène et une bonne partie du centre de l'Australie est désormais un désert en ce qui concerne les marsupiaux», a déclaré Atticus Fleming, directeur général d'AWC.

Les chats sauvages sont montrés du doigt comme les coupables n°1. On estime que leur population est de plusieurs millions d'individus, certains pouvant tuer jusqu'à sept animaux par nuit. Ils ont déjà éradiqué certaines populations depuis leur introduction par les Européens il y a deux siècles.

Un groupe de diables de Tasmanie supposé disparu découvert en Australie - Sputnik Afrique
Un groupe de diables de Tasmanie supposé disparu découvert en Australie
Les réintroductions débuteront en 2019. Les premières espèces concernées sont le numbat — ou fourmilier marsupial — et le wallaby des rochers, ou pétrogale d'Australie occidentale. Parmi les autres espèces qui doivent être réintroduites figurent le chat marsupial de Geoffroy, le bettongie à queue touffue et le bilbi.

«Entre les chats et les bilbis, nous choisissons les bilbis», a déclaré M.Flemming en citant cet étonnant bandicoot aux grandes oreilles.

«Dans trois à quatre ans, on pourra visiter cette zone et voir le bush australien comme il était il y a 200 ans», a-t-il conclu.

L'ACW espère que d'autres zones sans chats seront construites le temps que la science trouve une solution efficace pour lutter contre ce prédateur. Les efforts entrepris pour tuer les chats sauvages ou les stériliser ont pour l'instant été inefficaces.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала