Au Maroc, «les femmes divorcées avec des enfants à charge sont les plus vulnérables»

© Sputnik . Mohamed HemedaAu Maroc, «les femmes divorcées avec des enfants à charge sont les plus vulnérables»
Au Maroc, «les femmes divorcées avec des enfants à charge sont les plus vulnérables» - Sputnik Afrique
S'abonner
Même si les droits des femmes ont fortement progressé au Maroc, les évolutions de la condition féminine sont perceptibles plutôt dans les grandes villes et les changements tardent à se diffuser dans la majeure partie du royaume. Une réalisatrice marocaine parle à Sputnik de son film qui traite du problème.

C'est l'histoire d'une Marocaine que tout le monde peut comprendre, a déclaré à Sputnik la réalisatrice marocaine Asmaa Akrimish, présentant son film «Pour Aziza» sélectionné pour le Festival international du film du Caire.

© Sputnik . Mohamed HemedaLa réalisatrice marocaine Asmaa Akrimish
La réalisatrice marocaine Asmaa Akrimish - Sputnik Afrique
La réalisatrice marocaine Asmaa Akrimish

«D'une part, le Maroc est un pays moderne où les femmes ont reçu bien des droits et des possibilités. De l'autre, dans certaines régions, la vie des femmes n'est pas facile, loin de là! Et les femmes divorcées avec des enfants à charge sont les plus vulnérables», a raconté l'interlocutrice de l'agence.

Et d'expliquer que la femme divorcée en général était mal acceptée par la société marocaine.

«Mon héroïne Aziza fait justement partie de cette catégorie. Bien de mes amies et connaissances se sont trouvées dans des situations en tout point pareilles. C'est une histoire très arabe. Le cameraman pleurait au cours du tournage», s'est souvenue Mme Akrimish.

© Sputnik . Mohamed HemedaAu Maroc, «les femmes divorcées avec des enfants à charge sont les plus vulnérables»
Au Maroc, «les femmes divorcées avec des enfants à charge sont les plus vulnérables» - Sputnik Afrique
Au Maroc, «les femmes divorcées avec des enfants à charge sont les plus vulnérables»

Selon cette dernière, le film «Pour Aziza» se distingue beaucoup des longs métrages arabes d'aujourd'hui tournés pour rencontrer un succès commercial.

«Moins de monde se déplacera sans doute pour voir mon film, mais ce sera en revanche mon public à moi qui ne sera pas indifférent et qui réfléchira», a relevé la cinéaste.

Les observateurs constatent que dans le monde arabe et notamment au Maroc, la femme divorcée se trouve en quelque sorte au ban de la société. Le regard que porte la société sur la femme divorcée ne l'aide pas du tout à y retrouver sa place. Qu'il soit choisi ou subi, le divorce reste une étape pénible. Et quand il y a des enfants en plus à prendre en charge, la situation devient encore plus compliquée, les femmes divorcées devant s'occuper de leurs enfants, toutes seules.

Dans le monde arabe, le Maroc vient en deuxième position par le nombre de films sortant sur les grands écrans, après l'Égypte. Asmaa Akrimish a déjà présenté en janvier dernier son film «Enfants des sables». «Pour Aziza» sort maintenant, et encore deux premières de la réalisatrice marocaine sont prévues en 2019.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала