La plage de Fukushima rouverte aux baigneurs huit ans après la tragédie nucléaire. Tout risque est-il éliminé?

© AFP 2023 JIJI PRESSDes enfants jouent avec des vagues à la plage de Kitaizumi, dans la préfecture de Fukushima, le 20 juillet 2019.
Des enfants jouent avec des vagues à la plage de Kitaizumi,  dans la préfecture de Fukushima, le 20 juillet 2019. - Sputnik Afrique
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Huit ans après la catastrophe nucléaire de Fukushima, la plage de Kitaizumi, à une centaine de kilomètres de la centrale nippone accidentée en 2011, est à nouveau accessible aux baigneurs. Des compétitions de surf et de volley s’y sont déjà déroulées. Deux spécialistes russes ont commenté l’événement pour Sputnik.

La plage de Kitaizumi, qui se trouve non loin de la centrale nucléaire de Fukushima, frappée et accidentée par le tsunami dévastateur du 11 mars 2011, suite à un tremblement de terre de magnitude 9 au large du Japon, est officiellement rouverte aux baigneurs. Cela signifie que les taux de radiation dans l’air et dans l’eau seraient revenus aux niveaux de ceux d’avant la catastrophe.

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Aucun danger de radiation?

Depuis la catastrophe à la centrale nucléaire de Fukushima, le Japon a vraiment réalisé un travail titanesque pour en liquider les conséquences, a admis dans un entretien accordé à Sputnik Sergueï Gribalev, qui dirige le laboratoire écologique de contrôle public auprès du ministère russe des Ressources naturelles et de l'Environnement.

L’expert a toutefois exprimé une certaine préoccupation:

«Les prises de vues satellitaires montrent que des eaux sont régulièrement déversées dans l’océan depuis la centrale accidentée. Les Japonais assurent qu’il s’agit d’eaux épurées et ne comportant plus de nucléides et que tout est strictement contrôlé. Les résultats des tests nécessaires à Fukushima sont effectivement publiés».

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Selon M.Gribalev, on ne peut cependant que déplorer que le Japon rejette toutes les demandes de suivi international.

«Même de petites doses de radiation peuvent constituer une bombe à retardement si elles pénètrent dans le plancton végétal et animal de l’océan», a-t-il prévenu.

Quoi qu’il en soit, Sergueï Frolia, auteur d’un projet international d’épuration d’eau pour TEPCO (opérateur de la centrale accidentée de Fukushima), ne partage pas les craintes de son compatriote.

«Je consulte en permanence les données de TEPCO qui sont en accès libre et sont renouvelées plusieurs fois par jour. J’y place toute ma confiance. Par ailleurs, je me rends dans une semaine au Japon et j’entends visiter cette plage», a poursuivi le spécialiste.

Et d’ajouter que des gens habitaient dans cette région déjà depuis longtemps, ce qui signifiait que le contrôle des eaux y était particulièrement tatillon.

«Pour le moment, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dit que de faibles doses de radiation n’exercent pas d’impact direct sur l’organisme humain. De toute façon, elles ne menacent pas la vie», a résumé M.Frolia.

Un tremblement de terre de magnitude 9 au large du Japon avait provoqué un tsunami et un accident nucléaire dans la centrale Daiichi Nuclear Power Station de Fukushima. Cela avait provoqué la fonte du combustible dans trois réacteurs sur le site. Le combustible a percé les enceintes des réacteurs, ce qui a entraîné d'importantes fuites de matières radioactives et la contamination des eaux autour de la centrale accidentée. La catastrophe avait coûté la vie à 18.500 personnes.

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