Les autorités de l'État australien du Queensland enquêtent sur l’abattage mensuel d’environ 500 chevaux de course à la retraite dans un abattoir où les animaux auraient été torturés.
L’enquête est supervisée par la Commission d’intégrité des courses du Queensland et une autre enquête menée par Biosecurity Queensland a été lancée après la diffusion d’un sujet de la chaîne ABC.
La Première ministre de l’État, Annastacia Palaszczuk, a annoncé le 22 octobre l’ouverture d’une enquête sur Meramist, l'un des deux sites australiens autorisés à produire et à exporter de la viande de cheval destinée à la consommation humaine. Elle s’est dit «écœurée et révoltée».
«Le bien-être des animaux est la responsabilité de tous et mon gouvernement ne défendra pas la cruauté envers les animaux», a déclaré la responsable aux journalistes, soulignant que le Queensland dispose des lois les plus strictes en matière de cruauté envers les animaux.
Les séquences obtenues par ABC montrent le personnel de Meramist donner des coups de pied, battre, donner des décharges électriques et abuser verbalement d'anciens chevaux de course avant qu'ils ne soient abattus.
Bien que l'abattage des chevaux de course ne soit pas illégal dans l'État du Queensland, il l’est en Nouvelle-Galles du Sud. Le reportage a révélé que certains chevaux avaient été transportés illégalement à travers des frontières étatiques pour être abattus au lieu d'être réadoptés conformément à la loi de l'État.
Les chevaux ont été identifiés à l’aide de leur race et de leurs puces. Les archives des courses ont révélé qu’ils avaient gagné un total de 5 millions de dollars en prix pour leurs propriétaires avant leur envoi à l’abattoir. En Australie, les courses de chevaux représentent un marché d’un milliard de dollars et environ 14.000 poulains y naissent chaque année.