121e féminicide de l'année en France: un octogénaire tue sa femme et se suicide

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En France, un homme a assassiné son épouse de 80 ans et souffrant d’Alzheimer avant de mettre fin à ses jours. Selon l’AFP, avec ce féminicide le nombre de meurtres de femmes par leur conjoint ou ex-conjoint a ainsi atteint le niveau de l’année 2018.

Un octogénaire a tué sa femme avec un fusil avant de retourner l'arme contre lui à Voreppe, dans l’Isère, a appris l’AFP samedi de source proche du dossier, portant le nombre de féminicides de cette année au niveau de celui de l'an dernier.

La victime, âgée de 80 ans et qui avait la maladie d'Alzheimer, a été abattue le 7 décembre par son mari de 83 ans à leur domicile, a ajouté la même source.

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Au moins 121 féminicides (meurtres de femmes par conjoint ou ex-conjoint) ont été recensés depuis le début de l'année, selon un décompte de l'AFP, soit autant que celui enregistré par le ministère de l'Intérieur pour l'année 2018.

Ce total pourrait augmenter d'ici à la fin décembre avec de nouveaux cas, et d'autres antérieurs car une dizaine d'affaires sont encore trop récentes et/ou complexes pour être comptabilisées comme féminicides à ce stade de l'enquête, selon les autorités interrogées par l'AFP.

En moyenne en France, une femme est tuée par son conjoint ou ex tous les trois jours, et ce malgré l'adoption régulière de mesures législatives pour faire baisser les violences conjugales (plus de 210.000 femmes victimes chaque année selon les autorités), dont les féminicides sont le stade ultime.

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Face à la persistance de ces violences et meurtres, et sous la pression des collectifs de proches de victimes qui ont multiplié cette année les manifestations et témoignages publics, le gouvernement a lancé en septembre dernier un Grenelle des violences conjugales.

Cette consultation a débouché fin novembre sur l'annonce de nouvelles mesures, dont une plus grande prise en charge psychologique des agresseurs pour éviter la récidive des violences, l'introduction dans le code pénal du concept d'«emprise psychologique», et un aménagement du secret médical pour permettre aux professionnels de santé de signaler plus facilement les «cas d'urgence absolue».

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