L'ambassadeur américain à Séoul Harry Harris a dû défendre sa décision de porter une moustache car les Sud-Coréens considèrent cet attribut pilaire comme une insulte envers leur pays, rapporte le Korea Times.
Rasé de près alors qu'il était amiral dans la marine, M. Harris a déclaré au Korea Times qu'il avait décidé de se faire pousser une moustache pour marquer son changement de carrière. Harry Harris est en effet devenu ambassadeur des États-Unis en Corée du Sud en juillet 2018, après une carrière de 40 ans dans la marine.
In an interview with @koreatimescokr, @USAmbROK Harris reaffirmed the ironclad nature of the #USROKAlliance🇺🇸🇰🇷. Read more: https://t.co/3QjVNPMCsZ pic.twitter.com/RTrFOpJfhe
— U.S. Embassy Seoul (@USEmbassySeoul) December 30, 2019
«Je voulais marquer une rupture entre ma vie d'officier et ma nouvelle vie de diplomate. J'ai essayé de grandir, mais je ne pouvais pas grandir, alors j'ai essayé de rajeunir, mais je ne pouvais pas rajeunir. Mais je pouvais me faire pousser une moustache, alors j'ai fait ça», a-t-il déclaré.
Les motifs des critiques
Cette pilosité a été considérée comme un geste irrespectueux envers la Corée, en particulier après que Donald Trump a déclaré que Séoul devrait payer cinq milliards de dollars pour l'entretien des troupes américaines dans le pays. En tant que représentant de l'administration américaine en Corée du Sud, M.Harris s’est retrouvé au centre des critiques.
En outre, les huit gouverneurs généraux japonais qui gouvernaient la péninsule coréenne de 1905 à 1945 portaient également une moustache. L'ambiguïté de la situation a été aggravée par le fait que Harris est le fils d'un marin américain et d'une japonaise née près de Tokyo.
L'ambassadeur a assuré aux Coréens qu'il représentait les seuls intérêts des États-Unis, et non les États-Unis et le Japon. À la proposition de se raser pour améliorer la situation, il a répondu: «Vous devriez me convaincre que la moustache est perçue d'une manière nuisant à notre relation».